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Audiovisuel public: ce qu'attend Aurore Bergé du regroupement de Radio France et France Télévisions

Le gouvernement souhaite créer une holding qui réunira toutes les entités radio et TV du service public de l'information. Sur BFM Business, la rapportrice du projet de loi détaille les objectifs de cette réforme.

L'audiovisuel public français se prépare à une importante réforme. Le projet de loi, porté par la députée LREM Aurore Bergé, autrice d'un rapport parlementaire sur le sujet, comporte beaucoup de mesures (comme l'assouplissement de la publicité ou un nouveau mode de nomination des dirigeants). Mais la plus importante est certainement celle visant à créer une holding nommé France Médias qui regroupera toutes les entités TV, radio et internet du service public de l'information. 

Invitée ce mardi sur BFM Business, Aurore Bergé explique les objectifs de cette mesure: "L'enjeu, c'est ni une super techno-structure, ce qui souvent un travers français, ni un enjeu d'économies. Le sujet c'est de se dire: est-ce qu'à un moment, il n'y a pas une logique à ce qu'on crée un nouveau grand groupe public qui permet de regrouper Radio France, France Télévisions, France Média Monde, et l'INA. (...) C'est un moyen, ce n'est pas une fin, ça ne dessine pas une politique publique de juste dire: 'on créé un(e) holding'. La question c'est de se dire: pourquoi est-ce qu'on estime que c'est pertinent d'arriver à les regrouper?".

Cultiver une "singularité"

Et de détailler les avantages de ce regroupement: "ça va permettre plus de synergies, (...) des rapprochements entre la TV et la radio" pour plus d'information de proximité. La secrétaire d'Etat met également en avant la demande des Français pour plus de "singularité". "Est-ce que quand je regarde ou que j'écoute l'audiovisuel public, j'écoute ou je regarde quelque chose qui est différent? (...). Comment on réaffirme des missions qui sont vraiment les missions de l'audiovisuel public sur la question de l'accès à la culture, sur la question de l'éducation, sur la question d'une information qui doit être plurielle, pluraliste, indépendante? C'est ces missions là que l'on doit absolument réaffirmer".

"Si c'est pour refaire une nouvelle techno-structure ou pour être en recherche éternelle d'économies, ce n'est pas les objectifs qui doivent être poursuivis", tranche la députée des Yvelines, qui ajoute que la nouvelle organisation de l'audiovisuel public permettra toute la transparence et l'indépendance dans la nomination des dirigeants de chaque entité. 

Olivier Chicheportiche