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Audiovisuel public: Delphine Ernotte réfute le "climat de tensions" entre France TV et l'État

Des tensions? "Ce n'est pas la nature des liens que France Télévisions entretient avec l'État", a assuré Delphine Ernotte, présidente de France TV

Des tensions? "Ce n'est pas la nature des liens que France Télévisions entretient avec l'État", a assuré Delphine Ernotte, présidente de France TV - Xavier Leoty - AFP

"Aucune tension" entre Delphine Ernotte et l'État qui lui demande de faire 50 millions d'euros d'économies et prépare une réforme de l'audiovisuel public pour la fin 2018.

"Vous parlez d'un climat de tensions? Ce n'est pas la nature des liens que France Télévisions entretient avec l'État", a assuré Delphine Ernotte, présidente de France Télévision, alors que le gouvernement a imposé 50 millions d'euros d'économies à France Télévisions et qu'il prépare une réforme de l'audiovisuel public pour la fin 2018.

Nommée en 2015, la présidente de France Télévisions voit la programmation du service public validée par une majorité des Français, selon un sondage de l'Ifop publié le même jour dans le JDD. 59% des personnes interrogées s'y déclarent satisfaites des programmes proposés par les chaînes de télévision publiques.

Les Français apprécient notamment la place donnée à l'information (à 70%) et aux programmes pour enfants (à 63%), regrettent qu'il y ait trop de jeux (à 48%) et pas assez de films (69%), de culture (49%) et de documentaires (48%).

Droits sportifs? "C'est l'argent du contribuable"

Par ailleurs, 65% des personnes interrogées se déclarent favorables à la mise en place d'une "redevance universelle", notamment demandée par Delphine Ernotte et Mathieu Gallet, le président de Radio France. Demandée à tous les foyers fiscaux, cette redevance remplacerait la taxe audiovisuelle que ne paient pas les foyers sans téléviseur.

La présidente du groupe public a également assuré qu'elle se "bat" pour que France Télévisions puisse diffuser les Jeux olympiques de 2024. "Ça fait des décennies que l'on diffuse les JO, on ne va pas renoncer l'année où ça se passe à Paris!" a-t-elle poursuivi "En revanche, on ne peut pas payer n'importe quel prix pour les droits sportifs. C'est l'argent du contribuable".

Les patrons de l'audiovisuel public ont jusqu'à fin janvier pour plancher sur cinq "chantiers prioritaires" de coopération entre leurs médias, dans un contexte de réduction des crédits.

Le sondage a été réalisée auprès d'un échantillon de 1.005 personnes, représentatif de la population française, selon la méthode des quotas par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 26 janvier 2018.

P.S. avec AFP