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Automobile: Trump invité à assouplir les normes anti-pollution

18 constructeurs automobiles américains ont écrit à Donald Trump afin que celui-ci assouplisse les normes environnementales en vigueur. (image d'illustration)

18 constructeurs automobiles américains ont écrit à Donald Trump afin que celui-ci assouplisse les normes environnementales en vigueur. (image d'illustration) - Scott Olson - Getty Images North America - AFP

Plusieurs constructeurs américains interpellent Donald Trump afin que celui-ci revienne sur la législation anti-pollution adoptée par l'administration Obama avant la fin de son mandat. Ils mettent en avant les risques sur l'emploi.

L'industrie automobile américaine ne veulent pas être contraints de produire des véhicules moins gourmands en carburant et moins polluants. Selon Reuters, les dirigeants de 18 grands constructeurs automobiles, ou de leurs filiales américaines, viennent d'adresser un courrier au 45e président des États-Unis dans lequel ils demandent l'assouplissement de certaines normes environnementales. D'après les dirigeants de General Motors (Buick, Cadillac, GMC et Chevrolet), Ford, Fiat Chrysler Automobiles, Toyota, Nissan ou encore Volkswagen, il en va de la pérennité de "centaines de milliers" d'emplois. 

De nouvelles normes adoptées avant l'investiture de Trump 

Négociées en 2011 entre l’administration de Barack Obama et les constructeurs automobiles ces normes -déjà appliquées à des milliers de véhicules produits entre 2012 et 2016- pouvaient être durcies jusqu’en 2018 par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). L'ex-directeur de cet organisme a cependant décidé de revoir cette législation le 13 janvier 2017, une semaine avant l'investiture de Donald Trump.

La nouvelle réglementation contraint les constructeurs automobiles à réaliser des efforts plus importants en matière d'économie de carburant et de réduction des émissions de polluants à l'horizon 2025.

200 milliards de dollars de coûts pour l'industrie automobile 

Comme l'indique Reuters cette réforme, censée faire économiser 1.700 milliards de dollars (1.600 milliards d'euros) aux automobilistes, va coûter 200 milliards de dollars (190 milliards d'euros) sur 13 ans aux acteurs de l'industrie automobile. Une charge que ces derniers n'entendent pas supporter. Les signataires de la missive ont donc trouvé un argument fort pour se faire entendre par le nouveau président des États-Unis afin qu'il assouplisse cette réglementation.

Leur argumentaire repose sur les conséquences qu'auraient ces nouvelles mesures en matière d'emplois, cette thématique étant le principal cheval de bataille de Donald Trump. Les 18 constructeurs estiment en effet que ces nouvelles normes environnementales "pourraient menacer les niveaux de production futurs, mettant en péril des centaines de milliers, voire un million d'emplois" dans le pays.

Nommé à la tête de l'Agence de protection de l'environnement, Scott Pruitt a promis devant le Sénat qu'il allait réexaminer rapidement cette décision. 

Antonin Moriscot Journaliste BFMTV