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Avec Disney, Publicis remporte la plus importante compétition de son histoire 

Publicis aurait remporté une part importante du budget média mondial du géant américain Disney.

Publicis aurait remporté une part importante du budget média mondial du géant américain Disney. - AFP

Une note interne consultée ce lundi par l'AFP souligne que le groupe publicitaire français a remporté une part importante du budget média mondial du géant américain Disney. Et ce, seulement quatre jours après avoir dû revoir à la baisse ses prévisions de croissance.

La compétition avec Dentsu, Omnicom, Havas et Horizon a duré quatre mois et c'est finalement Publicis qui en est ressorti vainqueur. Le mastodonte de la publicité tricolore a, tel que le détaille une note interne, remporté une part importante du budget média mondial du géant américain Disney. Un budget qui, selon une source proche du dossier, oscillerait "entre la moitié et les deux tiers" d'un budget total d'environ 3 milliards de dollars et qui constitue le gain de la plus importante compétition de l'histoire de Publicis.

Selon cette même source, le groupe, qui ne s'occupait plus que d'une partie de la communication de la chaîne sportive ESPN, propriété de Disney, sera désormais chargé du budget publicitaire mondial des parcs à thèmes de la firme et de l'offre de streaming Disney+, ainsi que des investissements publicitaires des studios à l'international (plus réduits qu'aux États-Unis).

Une victoire qui forcément réjouit le président du directoire de Publicis Groupe Arthur Sadoun. Cité dans la note, ce dernier estime que "Disney est la dernière preuve que notre modèle, qui allie données, créativité, médias et technologie (...) est exactement ce que nos clients souhaitent".

Après la pluie le beau temps

Il faut dire que cette nouvelle tombe à pic pour Publicis. Jeudi dernier, le groupe français annonçait avoir été contraint de largement revoir à la baisse (et pour la deuxième fois en un an) ses prévisions de croissance pour 2019 et 2020, en raison notamment de la perte de contrats publicitaires traditionnels aux Etats-Unis, pays dans lequel il réalise plus de la moitié de son chiffre d'affaires.

A l'occasion d'un troisième trimestre jugé décevant, l'objectif annuel de croissance des revenus pour 2019, à périmètre et taux de change constants, était notamment devenu négatif, à -2,5%, tandis que l'évolution pour 2020 était revue à une fourchette de -2% à 1%, au lieu de 4% prévu initialement.

"Pour le moment, la croissance des activités de transformation digitale des entreprises aux États-Unis n'a pas été suffisante pour compenser le déclin des missions et des projets de court terme", avait détaillé le groupe. Lequel mise, à terme, sur ses nouvelles activités numériques pour faire face à la concurrence des géants du numérique sur le marché publicitaire mondial.

JCH avec AFP