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Avec le coronavirus, Selectour, et Havas Voyages ont perdu 45% de leur volume d'affaires

Sur BFM Business, Laurent Abitbol, président du groupe Marietton, un acteur majeur du tourisme avec 485 agences de voyage, confirme la dégringolade de son activité.

"Un certain nombre de secteurs sont très durement touchés" par l'épidémie du coronavirus, a insisté ce lundi Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, lors d'une conférence de presse. Et le tourisme en fait évidemment partie.

Les chiffres donnent le tournis. Sur BFM Business, Laurent Abitbol, président du groupe Marietton qui regroupe notamment Selectour et Havas Voyages (485 agences, 1,5 milliard d'euros de chiffre d'affaires), confirme la saignée.

"On est en gros à -45/50% de volume d'affaires tous les jours. Donc c'est très important (...) c'est énorme. C'est très dur à supporter mais on est là, on se battra". Concrètement, "les gens n'annulent pas, les gens ne réservent plus ou peu. C'est-à-dire que la baisse des réservations est de 50% et les annulations sont uniquement sur des destinations à risque", comme la Chine. "Les gens qui partent en Amérique, en Egype, en Tunisie, au Maroc, la Grèce ça marche très bien, ça continue. Il n'y a pas un arrêt des réservations, il y a une baisse de 50% des réservations et il y a peu d'annulations, on peu les compter à 10/15% seulement".

Beaucoup d'annulations dans le voyage d'affaires

"Par contre, pour le tourisme d'affaires, il y a beaucoup d'annulations, surtout les déplacements à l'étranger", ajoute le responsable. Les mesures de soutien annoncées ce lundi, comme le dégrèvement d'impôts ou le report de charges "sont essentielles" pour Laurent Abitbol qui s'interroge: "comment garder notre trésorerie?".

"Les mesures de charges sociales reportées, c'est très important. Les mesures d'impôts reportés, c'est important. Les mesures de chômage partiel sont évidentes". Et de confirmer: "Quand il n'y pas de clients, il faut faire quelque chose (...). On ne fera pas de plan social (...). Tout le monde baissera un peu son temps de travail et l'Etat paiera la différence".

Olivier Chicheportiche