Ayrault promet deux milliards supplémentaires pour le Grand Paris
Il ne faut plus l'appeler le "Grand Paris", mais le "Nouveau Grand Paris". C'est ainsi que le Premier ministre a choisi de désigner le projet destiné à renforcer le réseau de transport en Ile-de-France, lors d'un déplacement à l'Université de Marne-La-Vallée, ce mercredi 6 mars.
Il a aussi rappelé son engagement de réaliser l'intégralité des travaux, qui doit conduire à la construction de 200 km de plus et de 70 gares, et détaillé son échéancier. "Les lignes seront lancées en parallèle, les tronçons s'enchaînant les uns aux autres de manière continue", a-t-il annoncé.
Les premiers coups de pioche seront donnés dès 2015, sur la ligne reliant Noisy-Champs au Pont-de-Sèvres. Cette rocade a été jugée prioritaire car elle va desservir une zone très dense, et soulager au plus vite le cœur de Paris. L'objectif est qu'en 2025, "les trois quarts du réseau seront mis en service", a assuré le premier Ministre. Et qu'en 2030, tout soit achevé.
Augmenter les ressources de la société du Grand Paris
Ces annonces ont de quoi rassurer les élus qui craignaient de voir le projet revu à la baisse en raison de son coût, estimé à plus de 30 milliards d'euros.
Pour boucler le budget, le gouvernement a décidé de d'économiser 3 milliards d'euros sur sa réalisation, mais aussi de dégager "deux milliards d'euros supplémentaires". Cette somme portera "les engagements possibles à 7 milliards, et les crédits effectivement mobilisés à 6 milliards d'euros, d'ici 2017", a précisé M. Ayrault.
Ces deux milliards d'euros seront pris à la Société du Grand Paris (SGP). Celle-ci est déjà chargée de l'essentiel de son financement, grâce aux produits de diverses taxes qui lui sont attribués, comme la taxe spéciale d'Equipement (voir encadré). Le premier Ministre a ainsi annoncé que ses ressources vont être augmentées grâce à un déplafonnement de celles-ci. En clair, des hausses d'impôts en vue.