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Ayrault ferait un geste sur une baisse du coût du travail

Jean-Marc Ayrault reçoit, pendant deux jours, l'ensemble des partenaires sociaux.

Jean-Marc Ayrault reçoit, pendant deux jours, l'ensemble des partenaires sociaux. - -

Selon Pierre Gattaz, le président du Medef, le Premier ministre a proposé de "réfléchir" à une baisse du coût du travail, lundi 26 août. Il s'agirait d'un transfert des cotisations familiales, actuellement à la charge des entreprises.

A sa sortie de Matignon, peu après son entretien avec Jean-Marc Ayrault, Pierre Gattaz a jeté un pavé dans la mare. Selon le président du Medef, le Premier ministre aurait, en effet, proposé de réfléchir à une baisse du coût du travail, via un transfert des charges sociales familiales qui pèsent actuellement en totalité sur les entreprises.

Ce qui pourrait aboutir, de facto, à une hausse de la CSG, même si le sujet n'a pas été évoqué par le patron des patrons. Mais en contrepartie, le Medef accepterait une petite augmentation des cotisations-vieillesse à la charge des entreprises.

Car si, dans l’ensemble, le Medef n’a pas vu ses demandes aboutir en ce qui concerne les retraites (le recul de l’âge légal notamment), Pierre Gattaz a déclaré avoir eu "une ouverture" du chef du gouvernement sur une éventuelle baisse du coût du travail.

Coût du travail :"50 milliards de trop"

Cette dernière est une vieille revendication du Medef, déjà d'actualité durant le mandat de Laurence Parisot. Une baisse des charges patronales est en effet régulièrement réclamée afin d’améliorer la compétitivité des entreprises françaises.

"L'ouverture que nous avons eue du Premier ministre, c'est peut-être de reposer la question du coût du travail. Cette ouverture est intéressante car si nous arrivons à grouper un coût du travail qui baisse significativement (...) au delà du CICE (...) si nous arrivons à faire ça avec le gouvernement, je dirai "bravo" et on pourra intégrer en effet des dixièmes de point de cotisations supplémentaires s'il fallait le faire pour régler quelques problèmes de retraite", s’est réjoui Pierre Gattaz.

Selon lui, il y a "50 milliards de trop de cotisations patronales et salariales sur le coût du travail".

L’opération reconquête des patrons, en vue d’un budget 2014 craint par tous, est donc peut-être engagée.

Y. D.