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La "Baleine de Londres" va coûter 920 millions de dollars à JPMorgan

JPMorgan va payer une forte amende

JPMorgan va payer une forte amende - -

JPMorgan va finalement payer 920 millions de dollars d'amendes selon les autorités américaines et anglaises pour solder le scandale dit de la "Baleine de Londres".

JPMorgan veut réellement tirer un trait sur le scandale de la "Baleine de Londres". Alors que la banque avait accepté de payer 700 millions de dollars d'amendes – selon des informations de Dow Jones le 17 septembre – elle va en fait devoir débourser 920 millions de dollars.

Aux Etats-Unis, JPMorgan a accepté de payer 200 millions de dollars au gendarme boursier américain (SEC), 300 millions à son régulateur (OCC) et 200 millions à la Réserve fédérale (Fed). Tandis qu'en Grande-Bretagne, elle paiera 220 millions de dollars à l'autorité boursière FCA, ont annoncé jeudi 19 septembre ces organismes dans une série de communiqués.

"Tempête dans un verre d'eau"

La "Baleine de Londres" était le surnom donné à Bruno Iksil, un trader français d'une unité londonienne de JPMorgan, en raison de ses énormes positions risquées dans les dérivés de crédit. Début 2012, ces positions étaient devenues trop visibles. Les autres traders s'étaient retournés contre lui, forçant la banque à solder ses positions.

Le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait initialement minimisé l'affaire de la "Baleine", la qualifiant de "tempête dans un verre d'eau". Quelques mois plus tard, la banque avait cependant reconnu que ses pertes se chiffraient à plus de six milliards de dollars.

Les régulateurs reprochent à JPMorgan des manquements de ses systèmes de contrôles internes. La SEC l'a aussi accusée d'avoir faussé ses résultats financiers, et indique dans son communiqué que la banque "a reconnu les faits" et admis avoir violé la loi.

Bruno Iksil a lui-même passé un accord avec les autorités lui garantissant l'immunité en échange de sa coopération. Un de ses subordonnés, le Français Julien Grout, et son supérieur espagnol Javier Martin-Artajo ont en revanche été inculpés par les autorités américaines qui les accusent d'avoir dissimulé les pertes de la banque dans cette affaire. M. Martin-Artajo a été arrêté en Espagne fin août.

Diane Lacaze & AFP