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Bercy "a accueilli favorablement le projet" de fusion PSA-FCA, insiste Agnès Pannier-Runacher

La secrétaire d'Etat a rappelé sur BFM Business que le gouvernement a la même position que lorsque Renault cherchait à fusionner avec Fiat-Chrysler.

Avec PSA, Bercy a-t-il changé de posture depuis le projet de fusion avorté entre Renault et Fiat/Chrysler (FCA)? Pour Agnès Pannier-Runacher, invitée des Experts lors d'Impact PME, organisé par BFM Business et la CPME, il n'y pas de changement de position. Au contraire.

"On a la même position que sur Renault, c'est à dire qu'on a accueilli favorablement ce projet. On est dans un moment de transformation profonde de la filière automobile, transformation avec un certain nombre de menaces très fortes, une consolidation de ce secteur", analyse la secrétaire d'Etat à l'Economie. "Donc passer du rang du 8e/9e acteur, ce qui est le cas de Fiat et de Peugeot, au rang de 4e acteur, c'est très important à un moment où il faut faire la voiture autonome et faire l'électrification des motorisations. Ce qui suppose des investissements énormes qu'on doit pouvoir redistribuer sur un maximum de voitures si on veut tenir la compétition. Donc on est favorables à ça".

"Les conditions qu'on pose et qu'on avait posé sur Renault sont sensiblement les mêmes"

Et de rappeler que "les conditions qu'on pose et qu'on avait posé sur Renault sont sensiblement les mêmes: l'empreinte industrielle pour PSA et sur laquelle on a eu une réponse favorable, la question de la valeur patrimoniale, de la valorisation puisque nous sommes indirectement actionnaire au travers de la BPI. Donc on fait notre travail, on demande 'comment vous valorisez l'entreprise'. C'est la participation au projet stratégique européen de batterie électrique. (...) On ne peut pas se permettre d'être dépendants des acteurs asiatiques, chinois et coréens et la gouvernance", a-t-elle expliqué.

Pourtant, le gouvernement est accusé d'avoir fait capoté la fusion Renault-FCA. C'était "un principe de bons sens" de demander "mais vous êtes sûr que Nissan est d'accord? C'est Fiat qui a retiré son projet parce que nous avions demandé à avoir un point de vue exprimé par les Japonais sur cette fusion", a assuré Agnès Pannier-Runacher.

Olivier Chicheportiche