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Bernard Arnault s'intéresse de près au Journal Du Dimanche

Le PDG de LVMH va s’associer avec Arnaud Lagardère, le propriétaire du journal dominical. Il lorgne les médias du groupe Lagardère mais vise surtout l’influent JDD.

Il connait le journal comme sa poche. Ses ventes, son directeur et ses journalistes. Mais dans quelques semaines, Bernard Arnault sera indirectement très influent au sein du Journal du Dimanche (JDD). Fin juillet, le PDG de LVMH doit finaliser l’accord de partenariat avec Arnaud Lagardère pour prendre 25% du capital de sa société personnelle, Lagardere Capital Management (LCM) qui contrôle le groupe Lagardère par le biais d’une structure juridique rare : la commandite.

Mais déjà, celui qui est déjà propriétaire des Echos, du Parisien et de Radio Classique lorgne le JDD depuis plusieurs années. "Il s’intéresse au JDD, à la puissance de sa marque, qui est beaucoup plus influente que Le Parisien Dimanche" explique un proche du patron le plus riche de France. Même si, chez LVMH, on assure que les ventes en kiosque du Parisien Dimanche sont meilleures, on reconnait qu’il est "moins impactant" que le JDD. "Bernard Arnault rêve de racheter le JDD" conclut un patron de presse.

L’entourage de Bernard Arnault scrute le journal dominical comme un concurrent qui lui fait de l’ombre et qu’il rêve de rafler. Comme à l’époque où il était propriétaire de La Tribune et lorgnait Les Echos avant de racheter le quotidien économique en 2007, pour 240 millions d’euros. Un rachat du JDD reste un scénario compliqué compte tenu de la rivalité avec Le Parisien. "C’est difficile de l’intégrer à côté du Parisien ou alors il faudrait supprimer l’édition du dimanche", reconnait un proche de l’homme d’affaires.

Lagardère promet que le JDD n’est pas à vendre

Bernard Arnault semble aussi avoir un avis tranché sur le directeur du JDD, Hervé Gattegno, dont il n’apprécie pas les "combats" éditoriaux sur les affaires judiciaires autour de Nicolas Sarkozy, explique une source. Un changement de cap étonnant car ces dernières années, le PDG de LVMH a tenté par deux fois de le recruter. Une première fois pour lui confier les rênes du magazine des Echos quand il était à Vanity Fair et la seconde, il y a deux ans, pour diriger Le Parisien.

Reste qu’Arnaud Lagardère assure en privé que "le JDD n’est pas à vendre", promet un dirigeant du groupe, ce que confirme la direction du groupe. 

Mais aujourd’hui, Bernard Arnault est son nouvel associé qui assure la viabilité financière de sa société personnelle Lagardere Capital Management, très endettée. Et de fait, Bernard Arnault n’a pas besoin de racheter le JDD pour avoir une influence dessus. Il est aujourd’hui "l’homme qui parle à l’oreille d’Arnaud Lagardère" comme le résume l'un de ses proches.