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BFM Awards. La France doit “lâcher les chevaux” à l'export

Emmanuel Lechypre

Emmanuel Lechypre - -

La 9eme édition des BFM Awards, les "oscars" du monde de l'économie, s'est déroulé ce 18 novembre en présence de plus de mille décideurs et dirigeants d'entreprise.

Mettons bout à bout tous les problèmes de l’économie française. La mauvaise nouvelle, c’est que la liste est longue: croissance faible, chômage élevé, trou béant des finances publiques, déficit commercial…

Mais il y a une bonne nouvelle, et de taille: à tous ces problèmes il y a une solution et une seule: encourager nos PME à grandir et à exporter. Si la France avait les dix mille grosses PME qui nous font tant défaut par rapport à l’Allemagne, elle aurait facilement un demi point de croissance en plus chaque année, 1 million d’emplois supplémentaires à offrir, des dizaines de produits nouveaux et compétitifs à mettre sur le marché en France et à l’étranger, et des milliards de recettes fiscales supplémentaires pour assainir les finances publiques.

Qu'est-ce qui empêche les jeunes pousses de prospérer?

Le poids excessif des réglementations et de la fiscalité, pour faire simple. Le formidable atout qu’a la France, c’est qu’il ne tient qu’à elle de "lâcher les chevaux" et de libérer leinitiatives. Se renforcera alors un pôle de croissance autour des PME et des ETI, dont l’avant-garde se montre très prometteuse. D’abord parce qu’elle occupe déjà des positions plus flatteuses qu’on ne le croit sur les marchés mondiaux: 80% de nos ETI ont une activité à l’export, presque une PME sur quatre introduit des produits innovants sur le marché, ce qui les place au deuxième rang européen.

Ensuite parce que l’évolution des marchés mondiaux est plus que jamais porteuse: les préoccupations majeures que sont l’environnement, le développement durable et le retour de la proximité sont favorables aux structures à taille humaine. Tout comme chez les salariés et les consommateurs, la quête de sens (citoyenneté, traçabilité). Quant à la valeur ajoutée, elle sera de plus en plus dans les services, secteur dans lequel nos PME excellent à développer de nouvelles offres (elles déposent plus de la moitié des demandes de brevets parmi les personnes morales). Enfin parce que les managers d’entreprises de taille moyenne savent de mieux en mieux piloter leur outil de travail: plus de réactivité pour répondre aux exigences d’un marché hyperconcurrentiel, mais aussi plus de soin pour son "capital humain". Raison de plus pour laisser celui-ci s’exprimer!

Emmanuel Lechypre