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Bientôt finie la corvée des codes pour déverrouiller votre mobile

Les progrès réalisés dans l'intégration de techniques de biométrie dans les mobiles, devrait se généraliser pour déverrouiller son smartphone.

Les progrès réalisés dans l'intégration de techniques de biométrie dans les mobiles, devrait se généraliser pour déverrouiller son smartphone. - AFP-Getty Images North America-Justin Sullivan

Scan en 3D de l'empreinte digitale, reconnaissance faciale ou de l'iris de votre oeil, plusieurs technologies de biométrie sont prêtes à équiper votre smartphone pour vous authentifier en toute sécurité.

Le capteur d'empreinte digitale des iPhone 5S et 6 va-t-il être bientôt dépassé ? Plusieurs technologies d'identification innovantes sortent sur le marché. L'enjeu ? Mieux vous authentifier en fonction de vos caractéristiques biométriques (empreinte digitale, forme du visage, iris) lorsque vous souhaitez accéder à votre smartphone. 

Le salon Mobile World Congress, qui se tient à Barcelone jusqu'au 5 mars prochain, est le théâtre d'un festival de nouveautés technologiques en la matière. Certes, aucune d'entre elles n'est encore incorporée ou sur le point de l'être dans un téléphone mobile du commerce. Mais, toutes ces technologies utilisant la biométrie offrent un potentiel propre à révolutionner la manière dont est sécurisé l'accès à votre smartphone, devenu aussi la porte d'entrée à toutes vos données personnelles (contacts, photos, courriels).

En arrière-plan, se profile la volonté de toute l'industrie liée aux nouvelles technologies de mettre un terme aux mots de passe et autres code d'accès pour mieux sécuriser l'accès aux services connectés, au premier rang desquels figure le paiement mobile. De grands noms des technologies (Google, Microsoft, Samsung, Paypal) ont fondé l'alliance Fido (fast identification online) dans ce but.

L'empreinte du doigt, scannée en 3D !

Le mot d'ordre : avoir la parade pour toutes les tentatives frauduleuses d'identification. "Vous pouvez utiliser certains matériaux comme la colle pour créer une fausse empreinte digitale et leurrer le lecteur ad hoc de votre smartphone" explique t-on chez Qualcomm. Ce fabricant américain de composants télécoms pour téléphone mobile, a présenté un circuit intégré qui effectue la lecture d'empreinte digitale à l'aide d'ultrasons.

Finie l'approche de la reconnaissance tactile par imposition d'un doigt sur le lecteur comme sur l'iPhone ou le nouveau Galaxy S6 de Samsung. Les ultrasons effectuent une sorte de capture 3D du doigt, détectant ses caractéristiques biométriques uniques (stries, pores). En outre, le capteur peut être placé derrière une plaque de verre, de saphir, derrière une coque en plastique et même derrière certains métaux.

Cette nouvelle technologie fonctionnerait même si l’utilisateur a les doigts mouillés, couverts de crème hydratante ou encore de sueur. Qualcomm estime que sa technologie pourrait être disponible sur certains smartphones d'ici la fin 2015.

La reconnaissance de l'iris authentifie l'utilisateur en une seconde !

Fujitsu a mis au point la technologie de reconnaissance biométrique en identifiant l'iris de l'oeil de l'utilisateur. Le constructeur japonais a conçu un prototype de mini-scanner de l’iris pouvant être intégré dans un smartphone. L'authentification réalisée par ce moyen durerait environ une seconde et fonctionne même lorsque l'utilisateur porte des lentilles de contact et des lunettes.

De son côté, Intel, le géant américain des micro-processeurs, démontre sur son stand à Barcelone, l'utilisation de sa technologie True Key appliquée à la reconnaissance faciale de l'utilisateur, pour l'authentifier et lui donner accès à une application mobile embarquée sur son smartphone.

Microsoft a également prévu, sur sa prochaine version Windows 10 (qui sera décline sur téléphone mobile), d'utiliser des technologies de reconnaissance biométrique (voix, reconnaissance faciale, empreinte digitale) pour déverrouiller l'accès à ses PC, tablettes ou smartphones. Il s'appuiera sur un standard soutenu par l'industrie informatique pour sécuriser l'accès aux services en ligne.

Frédéric Bergé