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Bill Gross, légende de la finance américaine, va quitter Pimco

Bill Gross avait fondé le fonds Pimco en 1971.

Bill Gross avait fondé le fonds Pimco en 1971. - Jim Young - Reuters

Le dirigeant a annoncé vendredi son départ du fonds d’investissement qu’il a fondé en 1971. Le tout au moment où la structure est en proie à de grosses difficultés.

L’onde de choc a fait tressauter le petit monde de la finance, vendredi 26 septembre. Bill Gross, figure légendaire du secteur, va en effet quitter le fonds d'investissement Pimco (Allianz) qu'il a fondé en 1971 pour rejoindre un concurrent, Janus Capital.

Les raisons de ce départ surprise, effectif dès lundi, ne sont pas données, mais il intervient au moment où Pimco (Pacific Investment Management Co.) connaît des difficultés, illustrées par le départ en début d'année de son co-dirigeant, Mohamed el-Erian.

En 43 ans, le dirigeant a fait de Pimco, basé à Newport Beach (Californie), le premier gestionnaire obligataire au monde. Présent dans 12 pays et employant près de 2.500 personnes, le fonds gérait près de 2.000 milliards de dollars d'actifs à la fin septembre 2013, selon son site internet. 

Aux prises avec le gendarme de la Bourse

Cependant, certaines difficultés sont venues ternir son image. Aux prises avec une crise de leadership, ce fonds vedette est également dans la ligne de mire des autorités américaines. Il est notamment au centre d'une enquête du gendarme de la Bourse qui veut déterminer s'il n'a pas artificiellement gonflé les rendements offerts par un de ses "fonds miroirs".

Bill Gross a ainsi été interrogé dans ce cadre par les enquêteurs de la Securities and Exchange Commission (SEC), selon la presse américaine.

Les fonds miroirs ("Exchange Traded Funds" ou "trackers") sont des fonds cotés qui ambitionnent de répliquer les performances boursières d'un indice.L'enquête de la SEC se focalise sur le fonds Pimco total Return ETF, riche de 3,6 milliards de dollars et destiné aux petits épargnants.

En 2011, Pimco avait en outre dû faire un mea culpa auprès de ses clients pour sa performance médiocre liée à sa décision de liquider ses bons du Trésor américains.

Y.D. avec AFP