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Biotech: la patronne de Theranos, révoquée pour deux ans

Theranos promettait de rendre les diagnostics médicaux plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels.

Theranos promettait de rendre les diagnostics médicaux plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels. - Glenn Chapman - AFP

Les autorités américaines ont interdit à Elizabeth Holmes, la patronne de la start-up de tests sanguins Theranos d'exercer son activité pendant au moins deux ans.

Considérée pendant un temps comme une étoile montante de la Silicon Valley, Elizabeth Holmes était déjà ruinée financièrement. Désormais, elle risque de ne pas pouvoir se relever, en tout cas, pas dans le secteur de la biotech. La patronne de Theranos ne pourra plus exercer dans le monde des laboratoires pendant deux ans. Cette sanction a été prononcée par une branche du département de la Santé américain (CMS) qui avait conclu en janvier à des "pratiques déficientes" dans l'un des deux laboratoires de Theranos, à Newark en Californie.

Outre la révocation de l'autorisation d'exercer accordée au laboratoire, qui implique l'interdiction pour ses propriétaires et gérants de posséder, opérer ou diriger tout laboratoire pendant au moins deux ans, la société a été condamnée à une amende, indique Theranos dans son communiqué. Son montant n'a pas été dévoilé.

"Nous assumons l'entière responsabilité des problèmes apparus dans notre laboratoire à Newark, en Californie, et avons déjà commencé à prendre des mesures correctives", a déclaré Elizabeth Holmes, citée dans le communiqué.

Des promesses difficiles à tenir

"Même si nous sommes déçus par la décision du CMS, nous prenons ces faits très au sérieux et faisons tout notre possible pour régler tous les problèmes qui restent avec le CMS et pour démontrer notre engagement à respecter les critères les plus élevés de qualité et de respect des normes", a-t-elle ajouté.

Theranos et sa patronne avaient séduit avec la promesse de rendre les diagnostics médicaux plus rapides et moins chers que ceux des laboratoires traditionnels aux États-Unis grâce à des méthodes présentées comme révolutionnaires permettant des tests multiples avec une toute petite quantité de sang.

Le Wall Street Journal avait toutefois commencé mi-octobre 2015 à publier une série d'articles à charge, affirmant notamment que la fiabilité des technologies de Theranos n'est pas avérée.

P.S. avec AFP