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Bitcoin: la SEC freine les ambitions des frères Winklevoss

Les frères Winklevoss s'étaient illustrés en accusant le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, de leur avoir volé l'idée du réseau social.

Les frères Winklevoss s'étaient illustrés en accusant le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, de leur avoir volé l'idée du réseau social. - Alli Harvey - GETTY - AFP

Les jumeaux qui revendiquaient la paternité de Facebook, reconvertis en capital-risqueurs viennent d'essuyer une déconvenue. Le gendarme américain de la Bourse refuse la cotation de leur fonds censé promouvoir le bitcoin.

Le gendarme boursier américain (SEC) a rejeté vendredi un projet de cotation pour un fonds qui aurait permis aux investisseurs d'accéder plus facilement au bitcoin, provoquant une chute brutale du cours de cette monnaie virtuelle.

La proposition remontait à plusieurs années et émanait des jumeaux américains Tyler et Cameron Winklevoss, connus entre autres pour avoir contesté la paternité de Facebook. Ils avaient dévoilé en 2013 un projet pour faire coter sur la plateforme d'échanges boursiers BATS des titres de leur "Winklevoss Bitcoin Trust".

La SEC a justifié son refus vendredi en invoquant l'absence de régulation actuellement sur le marché du bitcoin. De ce fait, le BATS ne pourrait pas prendre des mesures qu'exige la législation boursière "pour empêcher des actes et des pratiques frauduleux et manipulateurs, et pour protéger les investisseurs et l'intérêt du public", argumente sa décision.

Mini-krach du bitcoin

Cela a provoqué un mini-krach du bitcoin, qui est passé brutalement de presque 1.300 dollars à environ 1.000 dollars avant de se reprendre un peu plus tard dans la journée, selon l'indice de la société CoinDesk.

Contrairement aux devises physiques telles que l'euro ou le dollar, les bitcoins ne dépendent d'aucune banque centrale: ils sont générés par des milliers d'ordinateurs dans le monde (un processus baptisé "minage"), et se vendent et s'achètent en ligne.

Cette monnaie virtuelle, au cours très volatil, est acceptée comme moyen de paiement par de nombreux sites internet et même certains commerçants physiques. Ses détracteurs lui reprochent toutefois de manquer de transparence et d'être l'instrument de trafics illégaux.

Les frères Winklevoss s'étaient illustrés en accusant le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, de leur avoir volé l'idée du réseau social. L'affaire avait été réglée à l'amiable en 2008. La même année, ils avaient participé comme rameurs aux jeux Olympiques. Ils sont depuis devenus des investisseurs de capital-risque et d'ardents défenseurs du bitcoin.

N.G. avec AFP