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Bitcoin: le gouvernement indien prédit un "krach soudain et prolongé"

Les cryptomonnaies "n'ont pas de valeur intrinsèque et ne sont soutenus par aucun type d'actifs", selon le ministère des Finances du gouvernement indien dirigé par Modi.

Les cryptomonnaies "n'ont pas de valeur intrinsèque et ne sont soutenus par aucun type d'actifs", selon le ministère des Finances du gouvernement indien dirigé par Modi. - Prakash Singh-AFP

Les autorités indiennes alertent sur les dangers et les risques des investissements réalisés en cryptomonnaies. En premier lieu, le bitcoin. Elles les comparent au système frauduleux de la pyramide de Ponzi.

Malgré l'envolée des échanges et des cours, les cryptomonnaies "n'ont pas de valeur intrinsèque et ne sont soutenus par aucun type d'actifs", a indiqué le ministère indien des Finances, ce vendredi 29 décembre. "Il y a un risque réel et élevé d'une bulle de ce type d'investissements comme dans le système de Ponzi qui peut aboutir à un krach soudain et prolongé", a-t-il souligné, ajoutant que les consommateurs devaient être "extrêmement prudents".

Le système de Ponzi, du nom du financier Charles Ponzi arrêté dans les années 1920 à Chicago, est une fraude "pyramidale" qui consiste à piocher dans les finances de nouveaux clients pour rétribuer ou rembourser les clients plus anciens.

L'avertissement du gouvernement indien intervient après celui d'autres pays ou autorités monétaires depuis l'envolée spectaculaire du bitcoin ces derniers mois, à plus de 19.000 dollars, même si le cours de la cryptomonnaie subit une correction depuis une dizaine de jours. Il évoluait ce vendredi 29 décembre, autour des 14.000 dollars.

Jeudi 28 décembre, la Corée du Sud avait annoncé une interdiction des échanges anonymes de cryptomonnaies, qui rencontre un très gros succès dans le pays, et un renforcement de la lutte contre leur utilisation à des fins de blanchiment. Ces mesures incluent l'interdiction d'ouvrir des comptes anonymes de cryptomonnaie, ou la possibilité pour le régulateur d'empêcher si nécessaire certains échanges. Quelques jours auparavant, à la mi-décembre, Séoul avait interdit à ses institutions financières toute utilisation de monnaies virtuelles.

En Israël, la commission de contrôle israélienne des valeurs mobilières a indiqué mardi vouloir interdire le commerce de cryptomonnaies dans le pays tant que les transactions impliquant ces monnaies n'étaient pas réglementées.

Des responsables de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine (Fed) ont aussi récemment exprimé des craintes sur le sujet, tandis que la Banque centrale de Singapour a recommandé aux investisseurs d'agir avec "une extrême prudence" vis-à-vis du bitcoin.

F.Bergé avec AFP