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Boeing 787 : les sous-traitants français impliqués

Huit groupes français sont des partenaires de premier rang de Boeing dans la conception du 787 Dreamliner

Huit groupes français sont des partenaires de premier rang de Boeing dans la conception du 787 Dreamliner - -

Le dernier né de Boeing a été mondialement interdit de vol jeudi 17 janvier par les autorités américaines. Un énième déboire qui va peser sur les groupes français qui ont participé à sa conception.

L'aviation civile américaine a décidé d'interdire de vol tous les Boeing 787. Une mesure annoncée après un énième incident survenu mercredi 16 janvier au Japon. Une mesure exceptionnelle et rare avec pour conséquence indirecte que les sous-traitants - pour beaucoup Français - de Boeing pourraient être impacté à moyen terme.

L’histoire remonte à plus d'un siècle. Depuis le début, Boeing fait appel au savoir-faire français. Le constructeur américain l'appelle lui-même la "Boeing French Team", signe de l'importance du rôle des industriels français pour ses programmes.

Thalès tout particulièrement en ligne de mire

Pour son 787, ils sont huit à faire partie des principaux partenaires. Et pas des moindres. : il s’agit de Thales, Dassault Systèmes, Zodiac, Latécoère ou encore Michelin. Le projet du Dreamliner est l'appareil de Boeing sur lequel les Français ont le plus travaillé.

En tout, chacun vend pour plusieurs millions de dollars d'équipements pour chaque 787 construit. Si jamais les mésaventures du Dreamliner se prolongeaient, et si la production ralentissait, ce serait une perte de commande importante pour eux.

La plus grosse menace vient de l'origine des incidents, à savoir le système électrique d'alimentation de la batterie au lithium qui a pris feu à deux reprises. Un système conçu par Thalès. Alors si l'enquête des autorités américaines concluait à une déficience, non pas de la batterie en elle-même, mais du système dans lequel elle est intégrée, ce serait un coup dur pour le Français.

Pour certains spécialistes, le mal est de toute façon déjà fait : si l'enquête n'aboutissait pas, et se prolongeait trop longtemps. Le doute se répercuterait sur l'ensemble des partenaires de Boeing.

Isabelle Gollentz