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Transports

Boeing annonce la suppression de 10% de ses effectifs dans le monde

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- - MARK RALSTON - AFP

Cela représente environ 7000 personnes. Le constructeur américain, déjà très affaibli par l'arrêt du 737 MAX subit, comme Airbus, le contre-coup de la crise du coronavirus.

Boeing a confirmé mercredi qu'il allait réduire ses effectifs globaux d'environ 10% pour faire des économies, au moment où il est touché de plein fouet par la pandémie de coronavirus qui a réduit comme peau de chagrin le transport aérien et les commandes d'avions.

Ces suppressions d'emplois se feront via un programme de départs volontaires et des licenciements secs et concernent la division aviation civile, a indiqué le directeur général David Calhoun, dans un courrier interne aux salariés en marge de la publication des résultats du premier trimestre. 

Mi-avril, des sources proches du dossier avaient indiqué à l'AFP que cette cure d'austérité pourrait affecter au moins 7.000 employés, Boeing employant 70.000 personnes dans l'Etat de Washington, au nord-ouest des Etats-Unis, où se trouvent la plupart de ses usines d'avions civils. Il dispose d'un site d'assemblage du 787 en Caroline du Sud.

Donald Trump à la rescousse

La situation de Boeing est d'abord liée à la crise du 737 MAX, son avion nouvelle génération interdit de vol après deux crash suspects, dont la production est toujours arrêtée. Il ne devrait d'ailleurs pas reprendre les airs avant l'été prochain. Ensuite, la crise du coronavirus complique encore la situation pour le constructeur qui a ainsi enregistré une perte nette de 641 millions de dollars.

Mi-avril, Donald Trump avait assuré que la Maison blanche ferait "tout ce qui est nécessaire" pour aider Boeing, qui représente à lui seul environ 1% du PIB américain. Si le géant de Seattle réclame ainsi au moins 60 milliards de dollars sous la forme de prêts garantis pour lui et ses 17.000 sous-traitants américains.

La situation n'est pas plus reluisante pour son rival de toujours, Airbus, dont la survie est en jeu, selon son patron Guillaume Faury. Le groupe européen, s'il refuse les aides de l'Etat français, s'attend à des mois très difficiles alors que les compagnies aériennes vont devoir se relancer pour espérer se maintenir.

TL avec AFP