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Transports

Boeing/Airbus : les relations se tendent entre les Etats-Unis et l’Europe

Nouveau plus haut historique pour Airbus en Bourse

Nouveau plus haut historique pour Airbus en Bourse - AFP

Washington a menacé d’augmenter les droits de douane de produits européens si Airbus continue de recevoir des subventions. Une situation qui annonce un nouveau bras de fer commercial.

La guerre repart de plus belle. Si Airbus et Boeing affichent des carnets de contrats bien remplis, les deux constructeurs se livrent une bataille d’influence, largement impulsée par les les Etats-Unis et l’Union européenne. Cette fois, ce sont les Américains qui relancent un conflit vieux de 14 ans.

Alors que Boeing traverse une grave crise, liée aux problèmes de son avion vedette le 737 MAX, le représentant américain au Commerce (USTR), Robert Lighthizer a dévoilé lundi soir un communiqué offensif, accusant l’Union européenne de subventionner Airbus, ce qui pénaliserait les Etats-Unis à hauteur de 11 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros) d'échanges commerciaux chaque année.

« L'OMC a conclu plusieurs fois que les aides de l'Union européenne avaient causé des torts aux Etats-Unis », écrivent les services de l'USTR, pour qui les Européens ne se sont pas conformés à ces décisions.

« L'UE a profité des USA » dit Trump

Face à cette situation, l’administration Trump sort son arme fétiche : la menace de hausses des droits de douane. L'USTR a ainsi établi une liste préliminaire de produits européens susceptibles de faire l'objet de taxes supplémentaires, notamment dans le secteur aéronautique, mais aussi des steaks d'espadon, des filets de saumon, des fromages ainsi que des fruits, de l'huile d'olives ou des vins. « L'UE a profité des USA sur le commerce pendant de nombreuses années. Ce sera bientôt fini ! », a écrit Donald Trump sur Twitter.

Pour autant, Bruxelles n’entend pas se laisser faire, d’autant plus que les Européens accusent aussi les Etats-Unis de subventionner eux-mêmes leur fleuron aéronautique. Si « l'Union européenne reste ouverte à la discussion », elle entame aussi « des préparatifs afin de faire en sorte que l'Union européenne puisse agir rapidement. »

La rédaction avec Reuters