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Bonnafé: "BNP Paribas a tourné la page" de l'amende américaine

Jean-Laurent Bonnafé était l'invité de BFM Business, ce vendredi 31 octobre

Jean-Laurent Bonnafé était l'invité de BFM Business, ce vendredi 31 octobre - BFM Business

Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général de BNP Paribas, était l'invité de BFM Business, ce vendredi 31 octobre. Il est revenu sur l'amende de 8,9 milliards d'euros infligée par les autorités américaines en juin dernier au groupe.

La plaie n'est pas encore totalement cicatrisée. Ce 31 octobre, la Banque BNP Paribas a publié des résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre, avec un bénéfice net de 1,5 milliard d'euros, en hausse de 10,6% par rapport à la même période de l'an passé.

Mais sur l'ensemble des neuf premiers mois de 2014, le groupe reste dans le rouge (-1,1 milliard d'euros) en raison de la lourde amende américaine de juin dernier, de 8,8 milliards.

Invité de BFM Business ce vendredi, le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a affirmé que le groupe a tiré un trait sur cet épisode douloureux.

"Cette amende appartenait au deuxième trimestre. Nous avons tourné la page et nous avons pris nos responsabilités. Nous avons communiqué de façon transparente".

"Des retards, des fautes"

Avant de revenir sur les enseignements liés à cette amende: "la leçon, on la connaît: aucune organisation de cette taille-là ne peut être 100% parfaite". Un des métiers de la banque, reconnaît-il, "n'a pas su voir les règles évoluer". 

"Il y a eu des retards, des erreurs et des fautes. L'organisation dans son ensemble n'a pas été suffisamment rapide. Nous l'avons expliqué et nous avons été lourdement sanctionné", a-t-il poursuivi .

"L'économie va repartir"

Jean-Laurent Bonnafé a toutefois assuré que BNP Paribas n'a pas joué avec le feu dans ce dossier. "Notre métier n'est pas de jouer avec les limites. Notre métier est d'encadrer les risques et de rester à l'intérieur des périmètres que nous nous sommes donnés. Et si nous n'y arrivons pas le régulateur est là pour y veiller", a-t-il affirmé.

Jean-Laurent Bonnafé a également analysé la situation économique de la zone euro. Selon lui, les tests de résistance menés par la BCE sur les banques de la zone euro ont montré que "l'Europe est bien armée pour conduire et accompagner la reprise économique". Si cette reprise tarde à venir, le patron de BNP Paribas considère que "l'économie va repartir". "Il faut faire preuve de patience, de ténacité, de volonté, avancer avec application et le jour où l'économie repartira, ce sera un grand avantage pour nous d'être la première banque de la zone euro".

Julien Marion