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La BPI n'interviendra pas directement pour sauver Heuliez

L'avenir d'Heuliez ne tient plus qu'à un fil: un contrat avec le groupe allemand Volkswagen

L'avenir d'Heuliez ne tient plus qu'à un fil: un contrat avec le groupe allemand Volkswagen - -

L'entreprise automobile a annoncé, lundi 8 avril, qu'elle allait déposer le bilan. Consciente de l'enjeu politique que représente ce dossier, la BPI se refuse à prêter directement à Heuliez, mais est prête à aider la holding du groupe.

Heuliez va à nouveau déposer le bilan, pour la troisième fois en cinq ans et demi. Son seul espoir pour convaincre un repreneur repose aujourd'hui sur un contrat qui pourrait être conclu avec Volkswagen.

Seule certitude: Heuliez ne pourra pas compter sur le soutien de la banque publique d'investissement (BPI). Car, dans cette affaire, sa position est très claire: la banque n'interviendra pas directement auprès d'Heuliez.

La direction de la BPI en a parfaitement conscience: politiquement, le dossier est sensible. Voilà des années que Ségolène Royal, qui vient d'être nommée vice-présidente de la BPI, se bat publiquement pour sauver cette entreprise située en Poitou-Charentes, son territoire.

La maison-mère d'Heuliez refuse une aide indirecte

Tout investissement serait immédiatement interprété comme une décision purement politique de la part de la banque publique.

Dans ce contexte, une option a bien été envisagée, en raison des liens qui unissent Oséo et Heuliez depuis 2005, a-t-on expliqué en interne à BFM Business. La BPI a ainsi proposé un prêt à la holding d'Heuliez. Libre à elle de faire ensuite redescendre le cash vers sa filiale.

Certes, cette décision pourrait être perçue comme une manière détournée d'aider Heuliez. A un détail près: dans ce montage, la BPI ne prend aucun risque, c'est la holding qui est censée porter l'aide. Et c'est bien la raison pour laquelle cette holding a refusé le prêt.

Caroline Morisseau (texte) et Thomas de Rochechouart et Baptiste Gapenne (sujet vidéo)