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BPI: Ségolène Royal relance la polémique

Ségolène Royal a revendiqué sa "liberté de parole" au sein de la BPI.

Ségolène Royal a revendiqué sa "liberté de parole" au sein de la BPI. - -

La vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI) a une nouvelle fois lancé une pique à son directeur général, Nicolas Dufourcq. Elle a en effet estimé, dimanche 19 mai, que celui-ci devait "exécuter" les décisions politiques.

La tension monte encore d’un cran, au sein de la Banque publique d’investissement.

La nouvelle sortie de Ségolène Royal, qui en est la vice-présidente, montre désormais clairement les dissensions existantes entre cette dernière et Nicolas Dufourcq, son directeur général.

Lors de l'émission "12/13 Dimanche" sur France 3, dimanche 19 mai, l’ex-candidate à la présidentielle a en effet estimé que celui-ci devait exécuter les décisions prises par les politiques.

Ségolène Royal veut "une banque sobre"

A la question, "les politiques décident, le directeur exécute?", elle a répondu : "voilà, exactement", ajoutant que "bien sûr, il a son rôle pour faire des propositions et notamment pour définir les critères d'intervention de cette banque".

"Mon rôle, a-t-elle affirmé, est un rôle de surveillance, qui n'est d'ailleurs pas rémunéré, ce qui me laisse une grande liberté de parole, et je veux que cette banque publique soit vraiment conforme à la volonté du législateur et en particulier que ce soit une banque sobre".

"Lorsque je dis qu'il est inutile de dépenser 300.000 euros dans un logo, je suis dans mon rôle. Je ne veux pas qu'il y ait d'investissements luxueux, et je veux que chaque euro dans cette banque soit un euro qui aille aux entrepreneurs pour créer des activités et des emplois", a-t-elle ajouté.

Une polémique née en avril dernier

En reléguant Nicolas Dufourcq au rôle de simple exécutant, ou presque, Ségolène Royal entretient une polémique née en avril dernier.

A l’époque, elle avait qualifié "de grave dérapage" des propos du directeur général de la BPI, qui avait déclaré que le sauvetage de Petroplus ou des hauts-fourneaux de Florange n'aurait pas représenté "un bon business".

Lors du premier conseil d’administration de la BPI, en février dernier, Nicolas Dufourcq avait confié à BFMBusiness.com que la nomination de Ségolène Royal à la vice-présidence n’était "pas un problème du tout". Pas sûr qu’il en soit toujours convaincu.

Y. D.