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Le Brésil réussira-t-il "sa" Coupe du monde?

Le Brésil peine à développer ses infrastructures en vue de la Coupe du monde 2014.

Le Brésil peine à développer ses infrastructures en vue de la Coupe du monde 2014. - -

A tout juste un an du début de la Coupe du monde de football, le 12 juin prochain, le Brésil peine à relever les défis engagés. Les infrastructures de transports, notamment, font l'objet d'une inquiétude particulière.

Le 12 juin 2014 marquera le coup d’envoi d’une fête sans précédent dans un pays où le football est élevé au rang de fierté nationale. Mais le Brésil, qui accueillera sa première Coupe du monde depuis 1950, est loin d’être prêt à tout juste un an de l'échéance. Il peine à relever les défis d’une organisation de très grande ampleur.

Le jeu en vaut pourtant la chandelle: les 15 milliards de dollars dépensés en investissements publics pourraient en générer près de 70 en faveur de l’économie brésilienne, selon une étude du cabinet Ernst &Young.

Ce qui n’empêche pas certains experts de s’interroger: "sans une bonne planification, une bonne régulation et des encouragements aux investissements, cela va être un désastre", estime Gesner de Oliveira, expert en infrastructure de la Fondation Getulio Vargas, cité par l’AFP.

Le Brésil dépense près de 2% de son PIB en infrastructures quand la Chine investit plus de 7% et le Chili 5%, compare-t-il. Il peut toutefois "profiter de l'occasion pour faire un bond" et organiser un "Mondial raisonnable (...) capable de répondre à la demande de l'événement".

Les aéroports engorgés

L’un des principaux problèmes réside dans les infrastructures de transport. Le secteur aérien, en particulier, qui a explosé de plus de 120% au cours de la dernière décennie, quand 40 millions de Brésiliens ont rejoint la classe moyenne. Mais la capacité aéroportuaire n'a pas suivi au même rythme.

Les trois millions de touristes brésiliens et le demi-million d'étrangers attendus pour le Mondial pourraient donc constituer une source d’engorgement des aéroports.

Et même si le gouvernement a progressé dans la privatisation et la modernisation de certains aéroports, le rythme est trop lent pour ne pas susciter d’inquiétude. Jusque dans les rangs de l’exécutif brésilien: "il ne suffit pas d'augmenter la capacité des aéroports s'ils ne peuvent pas fonctionner de façon satisfaisante, s'il y a des files d'attente interminables, des retards dans l'envoi et l'arrivée des bagages", a admis récemment le ministre des Sports, Aldo Rebelo.

Il reste donc tout juste un an pour faire en sorte que la fête ne soit pas gâchée.

Yann Duvert et AFP