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Brest inaugure le premier téléphérique urbain

Le téléphérique met 3 minutes pour relier les deux rives de la ville de Brest.

Le téléphérique met 3 minutes pour relier les deux rives de la ville de Brest. - Fred Tanneau - AFP

A partir de ce samedi, les Brestois pourront relier la rive droite et la rive gauche de la Penfeld, la rivière qui coupe la ville en deux, grâce à l'une des deux télécabines de ce nouveau téléphérique.

Fini les embouteillages. En trois minutes, les habitants de Brest vont pouvoir rejoindre la rive droite et la rive gauche de leur ville grâce au tout nouveau téléphérique urbain. Après quelques incidents techniques, il a finalement pu être inauguré en fin de mâtinée ce 19 novembre, en présence de Ségolène Royal. Pour faire découvrir ce nouveau mode de transport urbain aux habitants, son accès est gratuit tout le week-end.

Il aura fallu trois ans, et un investissement de 19,1 millions d'euros pour que ce projet, le premier téléphérique en milieu urbain en France, soit opérationnel.

Le trajet, d'une distance de 460 mètres, relie le centre-ville, sur la rive-gauche de la Penfeld, aux Capucins, ancien site industriel militaire de l'Arsenal en cours de réhabilitation. Le site, qui s'étend sur 16 hectares, comptera à terme des logements, des commerces, des bureaux et des sites culturels et de loisirs.

675.000 passagers par an

Le téléphérique comprend deux cabines, mesurant cinq mètres de long pour trois mètres de large, qui vont traverser le ciel de Brest à une hauteur de 70 mètres. Les cabines ne se croisent pas mais passent l’une au-dessus de l’autre et peuvent circuler jusqu’à des vents de 108 km/h. Les deux navettes sont faites en verre, mais les vitres sont équipées de la technologie à cristaux liquides de la société Smartglass, qui permet d’occulter la vision lorsque la cabine survole des maisons avec jardin ou bien encore certaines installations militaires.

Chacune de ces cabines peut embraquer une soixantaine de personnes. Le téléphérique de Brest prévoit ainsi d'acheminer 675.000 passagers par an. Il est en fonctionnement de 7h30 à 12h30 et est en plus totalement connecté au réseau de transport de la ville.

Plus économique que la construction d'un pont, qui aurait coûté au moins 40 millions d'euros, ce téléphérique se veut aussi respectueux de l'environnement. Pour réduire la consommation électrique, l’énergie recueillie en phase de descente est stockée puis utilisée au voyage suivant.

C.C.