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Brexit: les banques internationales lorgnent Paris

Paris intéresserait les banques internationales.

Paris intéresserait les banques internationales. - Patrick Kovarik - AFP

Benoît de Juvigny, le secrétaire général de l'AMF, a révélé qu'il avait reçu beaucoup de demandes d'informations. Une bonne nouvelle pour la place de Paris qui multiplie les initiatives pour faire valoir ses atouts.

Les grandes banques internationales font les yeux doux à Paris. Le régulateur français des marchés est sollicité par ces établissements qui sont en quête d'informations, au moment où leur avenir à Londres est assombri par le Brexit. "Nous en sommes encore au niveau de demandes de renseignements informelles par les consultants, les avocats", a expliqué Benoît de Juvigny, secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), interrogé mercredi soir sur BBC 2.

"Dans d'autres cas, en particulier pour ce qui concerne les grandes banques internationales, c'est une démarche normale mais elles ont déjà entrepris de vrais examens et nous avons reçu beaucoup de questions pratiques sur la manière dont (ces banques) vont être supervisées" en France, a-t-il expliqué.

Perte de l'accès sans entrave au marché unique européen?

Ces propos sont tenus alors que la City de Londres redoute depuis le référendum du 23 juin que le Brexit ne se traduise par la perte de l'accès sans entrave au marché unique européen. Le puissant lobby bancaire, la British Bankers' Association, a prévenu récemment que les banques internationales installées au Royaume-Uni étaient prêtes à transférer certaines de leurs activités hors du pays début 2017, craignant la tournure que pourrait prendre le Brexit.

De son côté, la place financière parisienne a multiplié les initiatives pour faire valoir ses atouts, au cas où la City perdrait de son influence au profit d'autres pays européens. "Bien sûr Londres a une importante expertise, mais il ne faut pas sous-estimer la nôtre. Pour moi c'est un défi bienvenu mais également dangereux parce que nous pourrions assister à une nouvelle concurrence entre pays, entre régulateurs", a prévenu Benoît de Juvigny.

D. L. avec AFP