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Transports

British Airways veut licencier ses salariés puis les réembaucher avec un salaire bien plus bas

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- - BEN STANSALL / AFP

La compagnie aérienne britannique British Airways, plombée par la crise sanitaire, entend ainsi réduire drastiquement sa masse salariale.

Durement touchée par le quasi-arrêt des voyages en avion, British Ariways avait prévenu dès la fin du mois d'avril qu'elle comptait supprimer un quart de ses effectifs –12.000 postes – pour surmonter la crise sanitaire. Mais la direction entend aussi imposer de gros sacrifices à ceux qui continueront à travailler à bord de ses avions, dans les aéroports ou au siège. Ceux qui n'auront pas quitté l'entreprise dans le cadre du plan de départ volontaire pourraient devoir accepter de se faire licencier… puis réembaucher avec un contrat moins avantageux sur le plan salarial mais pas seulement, rapporte la Tribune.

Les hôtesses, stewards et personnels au sol, soit 30.000 salariés lorsque les suppressions de postes seront achevées, ne pourraient rester dans l'entreprise qu'après avoir signé un nouveau contrat. Un modèle unique remplacerait les trois différents qui sont aujourd'hui en vigueur pour le personnel navigant. Pour ceux qui ont été embauchés récemment, la différence serait minime. Mais le salaire de base des détenteurs de contrats plus anciens pourrait baisser de 20%. En comptant les primes et autres indemnités versée par la compagnie, la perte de revenus pourrait atteindre 40% selon un salarié de la compagnie cité par la Tribune.

Baisses de salaire pour les pilotes

La filiale du groupe IAG avait déjà négocié avec les pilotes des baisses de salaire temporaires de 20%. En échange, ces derniers avaient obtenu une réduction du nombre de licenciements secs: 270 contre un peu moins de 1.300 licenciements initialement envisagés.

Cette réduction drastique de la masse salariale offrirait un avantage compétitif pour British Airways. Ses principaux concurrents ont certes annoncé des suppressions de postes. Mais ni le groupe Lufthansa (-22.000 postes), ni Air France (-7.500), ni KLM (5.000 postes) n'ont remis en cause de cette manière les conditions de travail ou les salaires.

J. B.