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"C'est toujours les salariés qui paient les dégâts d'une mauvaise stratégie"

Philippe Martinez, numéro 1 de la CGT.

Philippe Martinez, numéro 1 de la CGT. - Bertrand Langlois - AFP

Philippe Martinez, numéro un de la CGT, dénonce les suppressions d'emplois chez SFR.

Philippe Martinez a dénoncé ce jeudi la "stratégie d'entreprise" et les "nouvelles suppressions d'emplois" chez SFR, qui a annoncé la semaine dernière un plan de 5.000 départs volontaires. "Il y a des stratégies d'entreprise qui envoient l'entreprise dans le mur, et c'est toujours les salariés qui paient les dégâts d'une mauvaise stratégie", a-t-il déclaré le numéro un de la CGT sur France Inter.

"On nous avait dit que la concurrence (allait) favoriser les abonnés, (...) les salariés et le développement de l'emploi, et on voit les conséquences. Pourquoi, à chaque fois que ce sont les dirigeants d'entreprise, et pas n'importe quelle entreprise, qui prennent les mauvaises décisions, ce sont les salariés qui trinquent?", a poursuivi Philippe Martinez.

Le 4 août, l'Unsa et la CFDT, les deux premiers syndicats du groupe SFR, ont signé un accord sur un plan de 5.000 départs volontaires, proposé par la direction. La CGT et CFE-CGC, qui n'ont pas signé l'accord, ont appelé à "une journée nationale d'action unitaire et de grève" le 6 septembre.

"Perdre son emploi, c'est toujours un licenciement"

"Perdre son emploi, c'est toujours un licenciement", a assuré Philippe Martinez. "Les plans de départs (...) on sait très bien comment ça se passe: on fait des propositions de mutation à des salariés qui n'ont rien à voir avec leur qualification, soit on refuse et on est licencié; soit on accepte avec un changement de vie parfois très difficile".

"Le coup du départ volontaire, ce n'est pas la première fois", a insisté le syndicaliste. "Je constate que ça va être de nouvelles suppressions d'emplois dans un pays qui est déjà fortement marqué par le chômage".