BFM Business
Conso

C&A mise sur de plus petites boutiques et des vêtements "responsables" pour se redresser

Déjà en difficulté avant la crise du coronavirus, le groupe entend mettre en place de nouveaux leviers, notamment un accord avec le distributeur Casino ou l'ouverture de boutiques plus petites, comme l'explique son directeur général en France sur BFM Business.

Si la totalité des 142 magasins français de C&A ont rouverts, l'heure n'est pas encore au retour à la normale. Sur BFM Business ce jeudi, Damien Defforey, directeur général en France du géant batave de l'habillement, indique que la fréquentation est encore inférieure à celle de l'an passé avec des clients qui "reviennent de manière raisonnée".

La crise du coronavirus n'a fait qu'exacerber les difficultés du secteur. Avant l'épidémie, C&A avait déjà lancé un plan de transformation débouchant sur la fermeture de boutiques. Et aujourd'hui, il s'agit d'accélérer la transformation d'un modèle à bout de souffle.

"Je pense qu'il faut aller chercher de nouvelles sources de chiffre d'affaires, il ne faut pas rester statique", souligne le responsable. Il y a évidemment le levier des ventes en ligne. Mais ça ne suffira pas.

Ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot

Pour C&A, c'est même une petite révolution culturelle qui est en marche, avec l'accent vers "l'éco-responsabilité (...) nous voulons être la référence de cela: 37% du coton en 2019 était bio, il sera 100% plus responsable à fin 2020 , c'est vraiment sur ce marché là où nous voulons aller", insiste Damien Defforey.

Le groupe revoit également son modèle de distribution avec des boutiques plus petites (il était habitué jusqu'à présent aux grandes surfaces) et un accord avec le groupe Casino afin d'être présent dans les rayons des hypermarchés Géants Casino à travers des sortes de 'super-corners'.

"C'est une réelle opportunité (...) pour l'instant nous faisons des tests, nous ne voulons pas rester les deux pieds dans le même sabot, nous voulons avancer. Les hypermarchés sont les magasins ayant le plus de fréquentation", explique-t-il.

Et d'ajouter: "le concept sera différent de ce qu'on fait aujourd'hui (...) en termes de taille, d'offre et en termes aussi de collections parce qu'on ne vend pas la même chose à Lille qu'à Marseille". On rappellera d'ailleurs qu'un autre géant hollandais, Hema (décoration, ustensiles de cuisine...), a passé un accord similaire avec Casino.

Olivier Chicheportiche