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Carlo Purassanta (Microsoft) : « Nous allons accélérer dans la santé en France »

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Invité de l’heure H, le président de la filiale française du géant informatique fait le point sur les investissements dans l’hexagone, et sur les questions qu’ils soulèvent. Notamment en termes de sécurisation des données personnelles.

La transformation de Microsoft d’un classique éditeur de logiciels en un spécialiste mondial du cloud est un succès. Sous la houlette de son président Satya Nadella, la valorisation du géant de Redmond a ainsi dépassé celle de Apple ou Google et se situe derrière celle d’Amazon.

Avec son offre Azure, Microsoft profite de la demande forte en transformation numérique des entreprises, et pas seulement les grands comptes. Et la France est un de ses terrains de jeux préférés. Invité de l’Heure H sur BFM Business, Carlo Purassanta, patron de la division française de la firme, confirme.

« Le Cloud génère 50% du chiffre d’affaires de Microsoft France avec 10.000 clients et ça accélère. La France présente une maturité et une compréhension forte des technologies », d’où des investissements importants notamment dans les métiers. « La santé ou encore l’agro-alimentaire sont des verticaux que nous regardons attentivement, qui génèrent beaucoup de données » et donc sur lesquels de nouveaux services peuvent être développés.

La santé offre de larges perspectives et Microsoft peut se targuer d’être le seul acteur étranger à disposer en France de la certification pour héberger des données de santé. Le groupe va pouvoir travailler avec les hôpitaux, les médecins pour de nombreux nouveaux services comme « l’amélioration des diagnostics, la consultation à distance, de nouvelles interactions avec les médecins », avance le responsable.

Fuites

Mais qui dit données sensibles dit risques de fuites. Thématique sur laquelle Microsoft se veut sans concessions. « Outre les certifications, nous maitrisons tous le processus pour garantir la sécurité et la confidentialité des données qui sont hébergées en France », explique Carlo Purassanta.

Reste que personne n’est à l’abri, le risque zéro n’existe pas. « Notre capacité d’investissements permet de garantir des dépenses de sécurité très élevées contrairement à d’autres acteurs. Nous pouvons affirmer que les professionnels de la santé peuvent utiliser nos infrastructures en toute sécurité », assure néanmoins le responsable.

Pour accompagner ces développements, Microsoft n’entend néanmoins pas ouvrir un nouveau datacenter en France « mais investir dans les quatre que nous possédons déjà ».

Enfin, est-ce que la France va profiter du hard-Brexit qui se profile en Grande-Bretagne ? « En fait, cette perspective pousse plutôt les entreprises britanniques à accélérer leur transformation pour être plus compétitives. Du coup, notre business progresse plutôt en Grande-Bretagne », conclut Carlo Purassanta.

Olivier CHICHEPORTICHE