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Carlos Tavares: "PSA a une jambe européenne et une jambe asiatique"

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 1er octobre.

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 1er octobre. - BFM Business

Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën, sur BFM Business ce 1er octobre, a reconnu que le groupe avait bien une jambe en Asie, mais l'autre est en Europe, et y reste solidement ancrée.

A la veille de l'ouverture à la presse du salon de l'automobile à Paris, Carlos Tavares est à quelques mètres du parc des expositions de Porte de Versailles, dans les locaux de BFM Business, ce 1er octobre. Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën se félicite du succès des premières étapes du plan "Back in the race", censé sortir PSA de l'ornière.

Il se refuse à promettre que les suppressions de postes chez PSA sont achevées à plus ou moins long terme. "Les surcapacités existent partout en Europe, mais nous avons un nouveau contrat social défini avec les partenaires sociaux qui a donné à chacun de nos sites la visibilité sur le véhicule qu'ils auront à produire une visibilité de 6 ou 7 ans, c'est énorme par les temps qui courent".

"Notre objectif est de créer de l'emploi comme conséquence d'un travail bien fait", ajoute-t-il. L'ancien numéro 2 de Renault cite en exemple la Peugeot 308: ce modèle, "conçu en France, modèle en matière d'émission de CO2, a été nommée voiture de l'année 2014. Le surcroit de commandes qui s'en est suivi s'est immédiatement traduit par l'augmentation de nos capacités dans notre usine de Sochaux pour répondre à cette demande".

Plus de 700.000 voitures en Chine

Et Carlos Tavares de louer le talent et l'implication de ses équipes françaises: "j'ai pu observer au cours de mes visites dans les usines de Peugeot en France qu'il y a une réalité du génie français. Il faut y croire. Quand on sollicite nos équipes pour améliorer le rendement, l'organisation, l'efficience de leur outil de travail, nous avons des propositions très pertinentes et très nombreuses".

Outre la France, un pays compte énormément dans le cœur du constructeur désormais allié au Chinois Dongfeng: "nous avons en Chine une croissance rentable assez spectaculaire, il faut bien l'admettre. 550.000 voitures vendues l'année dernière, nous dépasserons les 700.000 cette année".

Est-ce que le pays est l'obsession de PSA? Non, "au risque de vous surprendre", répond Carlos Tavares. "Nous avons une jambe européenne et une jambe asiatique". Certes, "la Chine, avec 20 millions de voitures par an, est de très loin le plus gros marché au monde". Pour autant, "nous croyons qu'on peut faire du profit en Europe", martèle le dirigeant. 

N.G.