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Un délégué CGT accuse Carrefour d'avoir négligé certaines offres de reprise des ex-magasins Dia

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Selon Frédéric Roux, délégué CGT, Carrefour n'aurait pas donné suite à une offre de reprise de 152 ex-magasins Dia. De son côté, le groupe français assure n'avoir "étudié en profondeur que les offres fermes" et privilégié les "offres viables et pérennes".

Alors que le groupe Carrefour a annoncé ce lundi la reprise de 29 ex-magasins Dia sur 273 et ce, malgré "400 marques d'intérêt de repreneurs potentiels", les syndicats font savoir leur incompréhension.

Interrogé sur BFMTV, Frédéric Roux, délégué CGT du groupe Carrefour, a notamment assuré avoir "la preuve" que, "depuis le 10 février", "Carrefour a eu une offre de reprise de 152 magasins qui aurait pu éviter le PSE (Plan de Sauvegarde d'Emploi, ndlr) et ils n'ont pas voulu donné suite à cette offre". "Ce n'est pas normal. Carrefour ne se préoccupe pas de ses salariés", a-t-il ajouté.

"C'est à Carrefour de rendre des comptes"

Selon Frédéric Roux, les syndicats ont prévu d'apporter cette preuve ce mardi en conférence de presse à la Fédération du commerce. "On peut se poser la question si, dans ces 400 marques d'intérêt, Carrefour a vraiment eu la volonté de proposer ses magasins à la reprise", a-t-il déploré.

Et le délégué syndical de conclure: "C'est à Carrefour de rendre des comptes. C'est à Carrefour de nous dire pourquoi ils n'ont pas retenu cette offre importante. Si les organisation syndicales avaient eu connaissance de cette offre, il est clair que les mesures d'accompagnement qui ont été négociées n'auraient pas été les mêmes. On a été floués".

Carrefour dément

De son côté Carrefour a dit avoir été "entièrement mobilisé depuis des mois" pour trouver des repreneurs. Le groupe assure n'avoir "étudié en profondeur que les offres fermes" et a privilégié les "offres viables et pérennes", a indiqué à ce sujet la direction, en évoquant parmi les propositions reçues des "offres très sérieuses" et d'autres "plus fantaisistes".

P.L