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Transports

"Cars Macron": Transdev attaque la SNCF

Ouibus est accusé par Transdev d'abus de position dominante

Ouibus est accusé par Transdev d'abus de position dominante - Kenzo Tribouillard - AFP

L'opérateur a saisi l'Autorité de la concurrence, considérant que Ouibus, la filiale de la SNCF, abusait de sa position dominante.

Une bataille judiciaire est en passe d'éclater dans le paysage des "cars Macron". L'opérateur Transdev a saisi l'Autorité de la concurrence à l'encontre de la SNCF, pour abus de position dominante de sa filiale Ouibus, a-t-on appris vendredi de sources concordantes, confirmant une information de la publication Ville, Rail et Transport. 

"La plainte vise la filiale de transport par autocar de la SNCF, Ouibus", écrit Ville, Rail et Transport.

Selon cet article, Transdev "reproche à la SNCF, société monopolistique, d'avoir recapitalisé Ouibus qui continue à multiplier les créations de lignes tout en multipliant les pertes. Transdev demande à l'Autorité de la concurrence des mesures conservatoires afin que la SNCF ne puisse plus recapitaliser Ouibus". Transdev, filiale de la Caisse des dépôts, a également sa filiale d'autocars longue distance, Isilines.

Guerre de prix

Contactée par l'AFP, l'Autorité de la concurrence a confirmé "un dépôt de plainte de Transdev qui vise la SNCF et Ouibus". Une source proche du dossier a également confirmé cette information.

En revanche, Transdev n'a pas souhaité s'exprimer. Le marché du transport longue distance par autocar, libéralisé dans l'Hexagone en août 2015 dans le cadre de la loi Macron, se rationalise après la guerre des prix des premiers mois.

Des cinq compagnies qui s'étaient lancées au départ, il n'en reste que trois: Ouibus, Isilines et Flixbus. Aucune n'est encore rentable. Transdev détient également Eurolines, compagnie de transport international par autocar.

Entre l'ouverture de ce marché, le 8 août 2015, et le 30 juin dernier, 3,4 millions de passagers ont voyagé dans des "cars Macron", sur plus de 1.000 liaisons. Le secteur a généré 40 millions de chiffres d'affaires et créé environ 1.350 emplois sur la période.

J.M. avec AFP