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Casino de Paris, Bataclan... Lagardère met en vente ses salles de spectacle

Le groupe de médias et d'édition en attend 70 millions d'euros. Mais en pleine crise du secteur des spectacles, les acheteurs potentiels ne se bousculent pas au portillon.

C'est l'un des joyaux de Lagardère. Le pôle entertainment du groupe de médias exploite de nombreuses salles de spectacles en France: le Casino de Paris, les Folies Bergère, le Bataclan, la concession des arenas de Bordeaux et d'Aix-en Provence. Il gère aussi les tournées d'artistes comme M ou Jean-Louis Aubert. Et ce joyau est aujourd'hui en vente.

Selon le quotidien Les Echos, le groupe de médias et d'édition aurait sollicité tous les grands acteurs du secteur du spectacle comme les français Fimalac Entertainment (qui possède 6 théâtres à Paris), Vivendi et l'américain Live Nation. 

Le prix serait fixé: 70 millions d'euros pour l'ensemble. Seul petit problème: le timing. En effet, le secteur du spectacle vivant est à l'arrêt depuis début mars et le déconfinement même accéléré ne concerne pas encore ces lieux jugés sensibles à cause de la concentration du public.

Les spectateurs seront-ils au rendez-vous?

Pour le moment, seule une perspective de réouverture le 1er septembre pour les salles de plus de 5.000 places a été évoquée par les pouvoirs publics. Et encore, elle se fera avec des mesures de distanciation sociale qui pourraient plomber encore plus leur rentabilité. Et la question est de savoir si dans ce contexte les spectateurs seront au rendez-vous.

"Le point essentiel, c'est la confiance, c'est comment on redonne confiance aux spectateurs pour qu'ils reviennent voir des concerts, elle est là la question cruciale. Aujourd'hui on travaille là-dessus, (...) on a besoin d'un discours de confiance" de la part des autorités, expliquait début juin sur BFM Business Nicolas Dupeux, directeur général de l'Accor Arena (ex-Accor Hôtel Arena ou encore Palais omnisports de Paris Bercy) qui peut accueillir jusqu'à 20.000 spectateurs. .

Bref, les acquéreurs potentiels auraient tous jugé le prix exigé trop élevé. D'autant plus que ce pôle entertainment n'était pas dans une grande forme même avant la crise du coronavirus. Le quotidien économique rappelle ainsi que le Bataclan et l'arena d'Aix-en-Provence sont en quête de rentabilité. Seuls le Casino de Paris et les Folies Bergere sortent du lot mais des travaux de rénovation importants doivent y être menés. De quoi encore plus refroidir l'appétit des acheteurs éventuels.

Olivier Chicheportiche