Les casinos Partouche obtiennent un répit
Chiffre d'affaires en baisse depuis trois trimestres consécutifs, baisse de la fréquentation sur presque tous ses segments d'activité, dette qui se creuse… Le groupe Partouche accuse le coup. Pour la deuxième fois cette année, il a demandé, et obtenu, son placement sous procédure de sauvegarde par la justice, annonce-t-il ce 30 septembre.
Le groupe, dont la dette s'élève à plus de 230 millions d'euros, entend ainsi se protéger d'éventuelles réclamations de remboursement immédiat de la part de ses banques créancières. La procédure de sauvegarde, effective pour six mois, implique en effet la suspension des dettes antérieures à l'ouverture de la procédure.
Se protéger d'Oaktree
Partouche compte mettre ce temps à profit pour trouver un accord avec les banques envers lesquelles il est redevable. Objectif: "allonger l’échéancier pour le rendre compatible avec la capacité de remboursement de la société".
Pas sûr que cela suffise: le groupe avait déjà obtenu l'ouverture d'une procédure de sauvegarde en avril 2013. Mais en six mois, aucun accord n'a pu être trouvé avec le pool bancaire du groupe. A l'époque, l'opérateur de jeux d'argent cherchait aussi à se protéger de visées inamicales d'un fonds anglo-saxon, Oaktree, qui a racheté une partie de sa dette.
Le groupe, qui exploite 42 casinos en France, est déficitaire depuis cinq ans. Il tente de restructurer, mais l'assainissement prend du temps. Au troisième trimestre, les casinos Partouche ont enregistré un chiffre d'affaires de 109 millions d'euros, en repli de 3,3% par rapport à 2012.