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Ce panneau publicitaire reconnaît chaque voiture pour mieux séduire son conducteur

Pour Synaps Labs, les publicités passives du bord des routes vont devenir aussi interactives que sur Internet.

Pour Synaps Labs, les publicités passives du bord des routes vont devenir aussi interactives que sur Internet. - Capture vidéo Synaps Labs

Une start-up a mis au point une technologie de reconnaissance d’images permettant de diffuser sur des panneaux d’affichage le long des autoroutes des messages publicitaires adaptés au profil des conducteurs.

Les annonceurs ont du mal à capter l’attention des internautes sur les appareils mobiles ou les ordinateurs et cherchent des idées pour attirer les consommateurs. La technologie développée par Synaps Labs devrait les intéresser. La start-up russe qui travaille avec des chercheurs du MIT à Boston a disposé sur les autoroutes proches de Moscou une nouvelle génération de panneaux d’affichage. Ce sont des écrans géants qui diffusent des publicités adaptées au profil des conducteurs. Ils pourraient vous indiquer, par exemple, un restaurant dans vos moyens ou, selon l'heure, vous conseiller un hôtel adapté à vos revenus. "Nous donnons des yeux et un cerveau aux panneaux publicitaires", résume Synaps sur son site.

Le système repose sur une caméra qui saisit les informations liées aux véhicules (couleur, marque, modèle, prix…). Ces images sont analysées en temps réel pour diffuser une publicité ciblée sur le panneau d’affichage positionné quelques centaines de mètres plus loin. "Un annonceur peut en savoir beaucoup sur une personne en fonction de la voiture qu’elle possède", explique la start-up sur son site. 

Cibler les propriétaires à fort pouvoir d'achat

Pour Synaps, les publicités passives du bord des routes sont obsolètes. Elles doivent devenir interactives comme sur Internet en diffusant des messages en fonction des informations recueillies. L’annonceur, quant à lui, ne paiera plus seulement pour un emplacement, mais en fonction du nombre de personnes touchées, et de la diffusion de la pub.

Les premiers tests ont lieu en Russie, mais Synaps compte déployer sa technologie aux États-Unis et en Grande-Bretagne en ne ciblant cette fois que les voitures d’une valeur supérieure à 50.000 dollars et seulement si elles sont récentes.

La start-up pourrait même aller plus loin en analysant la plaque d’immatriculation pour vendre aux annonceurs ou aux agences des informations sur le conducteur. Mais sur ce point, elle reste prudente. "Nous nous conformerons à la réglementation locale", promet Aleksey Outkine, cofondateur de Synaps.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco