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Transports

Ce que coûte la peur de l'avion aux entreprises

La peur de l'avion coûterait 5 milliards d'euros par an à la France (image d'illustration)

La peur de l'avion coûterait 5 milliards d'euros par an à la France (image d'illustration) - Behrouz Mehri - AFP

Dix millions de déplacements professionnels sont chaque année annulés en raison de cette phobie, selon une étude à paraître en avril prochain et citée par le Figaro. Au total, le manque à gagner pour les entreprises se rapprocherait de 100 milliards d'euros par an au niveau mondial.

C'est une phobie qui risque de se développer avec le récent drame du crash de l'A320 de Germanwings: la peur de l'avion. Ce phénomène toucherait un nombre important de personnes.

"Près d'un Occidental sur sept n'ont jamais réussi à prendre l'avion parce qu'ils en ont peur et 6% se sont jurés de ne jamais le prendre, Enfin, un tiers d'entre eux continueront à emprunter ce transport en commun malgré leur phobie...parce qu'ils le doivent pour des raisons professionnelles ou personnelles", indique ainsi au Figaro Xavier Tytelman, le président du Centre de traitement de la peur de l'avion.

Sauf que toutes les personnes atteintes de cette phobie n'arrivent pas à surmonter cette peur et évitent ainsi de prendre l'avion. Chaque année, 10 millions de déplacements professionnels en avion sont ainsi annulés, selon une étude de Xavier Tytelman et de l'économiste Nicolas Bouzou à paraître en avril prochain et dont le Figaro a eu accès.

Un manque à gagner de 220 milliards d'euros par an

En partant du principe qu'un voyage professionnel génère un chiffre d'affaires moyen de près de 22.000 euros, le manque à gagner total se chiffrerait à 220 milliards pour l'ensemble des entreprises du monde entier.

"Si l'on estime que seulement la moitié de ces vols aboutissaient à la perte du chiffre d'affaires prévu, on aboutit au chiffre de 100 milliards d'euros par an", précise Xavier Tytelman. L'étude estime le manque pour la France à 5 milliards d'euros, en se basant sur le fait que l'Hexagone pèse pour 5% du PIB mondial.

Pour tenter de réduire les impacts négatifs, les employeurs incitent leurs salariés à suivre des stages, explique le Figaro, qui cite notamment une formation mise en place par Air France depuis 21 ans et qui dure 7h30 pour un coût de 650 euros.

"Nous étions complets avant même le crash de l'A320", affirme Philippe Goeury, psychologue au centre anti-stress d'Air France, qui assure également que "nous ne constatons pas de hausse des demandes après une catastrophe aérienne".

J.M.