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Transports

Ce taxi volant que les Parisiens découvriront au printemps

Dès le mois de mars, les essais du Sea Bubble démarreront au-dessus de la Seine. Mais avant d’ouvrir le service au public, certains points restent à éclaircir.

La ville du futur se met doucement en place, mais avant de voir des voitures sans chauffeur circuler dans les rues, les Parisiens découvriront les taxis volants. Ce ne sera pas dans 10 ans, mais en mars prochain que le Sea Bubble volera au-dessus de la Seine pour une première expérimentation mondiale avant Sydney, Miami, Londres et Melbourne qui étaient candidats.

Ce véhicule électrique imaginé par le navigateur Alain Thébault est aussi un bateau capable de transporter quatre passagers. Comme l'hydroptère, une autre invention de cet innovateur, le Sea Bubble est un bateau qui "vole" au-dessus des flots grâce à quatre ailes immergées.

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- © Sea Bubble

Anne Hidalgo participera à ce vol inaugural et pour elle, ce moyen de transport aura toute sa place dans la nouvelle mobilité urbaine. "Ce n'est pas anecdotique. Sea Bubble, cela va être un transport qui sera, je pense, le futur service de taxis sur la Seine", a précisé la maire de Paris, en ajoutant qu'une dizaine de ces bulles volantes seraient en test d’ici le mois de juin.

Reste à définir un modèle économique

Mais avant d’ouvrir le service au public, plusieurs points restent à éclaircir. Première question: où seront installées les stations? "Nous sommes en train de discuter avec Ports de Paris pour savoir où nous allons les installer", a précisé à l'AFP Jean-Louis Missika, adjoint de la maire chargé de l'urbanisme et l'attractivité. "Il faut un ponton spécial et une recharge électrique".

Autre interrogation: sur la Seine, la vitesse est limitée à 12 km/h et l'engin doit dépasser ce seuil pour pouvoir s’élever dans les airs. La mairie de Paris estime que pour l’ouverture au public, il faudra sans doute une dérogation du préfet de région.

Il y a "encore des étapes" à franchir, et notamment déterminer le modèle économique d'une future flotte de taxis, explique Jean-Louis Missika. Le Sea Bubble sera-t-il un dispositif cher et de fait réservé aux touristes, ou deviendra-t-il un jour une alternative aux taxis parisiens ou aux VTC? Le tarif déterminera certainement son usage.

Le projet Sea Bubble a été soutenu par Henri Seydoux, président fondateur de Parrot, par le fonds Partech Venture et par Philippe Camus, ex-CEO d'EADS Airbus et d'Alcatel Lucent. En décembre dernier, la MAIF a décidé d'entrer dans le tour de table en injectant 3 millions d'euros dans la start-up.

Pascal Samama avec AFP