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Centrales nucléaires: Greenpeace se joue de la sécurité

Les militants de Greenpeace ont pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin pour y dénoncer l'insuffisance des mesures de sécurité.

Les militants de Greenpeace ont pénétré dans la centrale nucléaire du Tricastin pour y dénoncer l'insuffisance des mesures de sécurité. - -

L'association écologique a mené lundi 15 juillet un raid pacifique dans la centrale nucléaire du Tricastin. Cette intrusion relance le débat autour de la sécurité des sites nucléaires.

L'association écologique a réussi lundi 15 juillet, une opération coup de poing dans la centrale du Tricastin dans la Drôme. Plusieurs dizaines de militants de Greenpeace ont pénétré lundi à l'aube, sur le site de la centrale nucléaire pour y dénoncer les risques d'accident.

Quelques heures après leur opération, François Hollande a de nouveau réitéré sa confiance en "la sécurité du nucléaire en France et l'Autorité de sureté y veille, c'est sa mission". Malgré tout, cette intrusion relance le débat sur la sécurité de ces sites.

Quels sont les dispositifs au sein des centrales françaises ? Ils s'organisent en cercles concentriques, c’est-à-dire, avec plusieurs degrés de sécurité selon la sensibilité de la zone. De ce fait, plus l'on se rapproche du cœur, plus la sécurité est accrue. Il faut "badger" à de multiples reprises, franchir des tourniquets métalliques à hauteur d'homme, se soumettre à de multiples fouilles. Les installations sont aussi équipées de radars aériens.

Un dispositif de sécurité propre à la France

"Il est difficile d'en savoir plus", explique un responsable du secteur car les mesures de sécurité des centrales françaises sont confidentielles. Or, il parait relativement facile de s'introduire à proximité des réacteurs d'une centrale comme le fait régulièrement Greenpeace.

Autre pratique méconnue, l'association écologique prévient les responsables des sites avant une intrusion, mais elle ne révèle ni le lieu, ni l'heure exacte.

Là, les militants ont déployé des banderoles au niveau des réacteurs 1 et 3, mais le ministère de l'Intérieur assure qu'aucun d'entre eux n'a pu accéder aux zones sensibles.

En réalité, surveiller de manière exhaustive plusieurs centaines d'hectares s'avèrent relativement "compliqué et coûteux" assure un expert. La France dans ce domaine applique une politique beaucoup plus tolérante que dans d'autres pays, par exemple, "aux Etats unis ou en Russie, on tire à vue sans discussion" confie un sénateur.

Jean-Baptiste Huet et BFMbusiness.com