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Ces cartes bancaires qui vous font gagner de l'argent

Le cagnottage, connu sous le nom de "cashback" ou de remise après achat, est utilisé à la fois pour doper les ventes et fidéliser le client.

Le cagnottage, connu sous le nom de "cashback" ou de remise après achat, est utilisé à la fois pour doper les ventes et fidéliser le client. - François Lo Presti-AFP

En reversant sous la forme de chèques-cadeaux 1% de tous les achats réalisé avec sa nouvelle carte bancaire, la Fnac parie sur le cagnottage pour séduire ses clients. Une incitation encore peu exploitée en France. Aux États-Unis, Amazon rembourse 5% des achats payés avec sa carte.

Fidéliser ses clients en leur reversant une petite partie de l'argent qu'ils dépensent avec une carte bancaire: cette pratique de la cagnotte (ou cashback) n'est pas nouvelle mais figure en tête des atouts mis en avant par la Fnac pour inciter ses clients fidèles à s'équiper de sa carte de paiement.

Issue d'un partenariat avec Crédit Agricole Consumer Finance, sa carte bancaire Mastercard est gratuite (comme le sera celle d'Orange en juillet 2017) mais, surtout, elle permet à son titulaire de récupérer en crédit sur son compte fidélité Fnac, 1% de tous les achats qui seront réglés avec elle.

Des chèques cadeaux Fnac en récompense

Cette formule de cagnottage est néanmoins réservée aux adhérents Fnac qui paient une cotisation annuelle (pour la carte de base) de 30 euros sur 3 ans. "Nous souhaitions ajouter un service supplémentaire bénéficiant à nos cinq millions d'adhérents même si c'est un investissement au départ" nous a-t-on précisé au service communication de l'enseigne.

En effet, cette cagnotte utilisable en chèques cadeaux Fnac est alimentée par tous les achats effectués avec cette carte, y compris chez des enseignes concurrentes. L'offre de la Fnac inclut même les retraits d'espèces effectués sur un distributeur automatique.

"En lançant une carte bancaire, l'enseigne entre dans le portefeuille du particulier pour ses achats du quotidien" explique Frank Rosenthal, expert en marketing du commerce.

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La Fnac n'est pas le premier distributeur à lancer une carte bancaire avec un système de cagnotte associé même si sa gratuité la distingue de ses rivales. Le site internet Cdiscount (groupe Casino) propose déjà une carte Mastercard (cotisation annuelle de 15 euros) qui rapporte en bons d'achat à son titulaire 1% du montant dépensé avec ce moyen de paiement sur son site et chez tous les autres e-commerçants ou magasins classiques. Les retraits d'espèces dans les distributeurs ne sont toutefois pas inclus dans cette offre. 

D'autres enseignes de distribution comme celles du groupe Auchan et de sa banque Oney ont des systèmes de cashback a priori moins généreux. Celle-ci propose de "cagnotter" 10 centimes par achat de 30 euros (soit 0,333% du montant dépensé). Le cumul de la cagnotte de 10 centimes n'est valable qu'une seule fois par achat et non par tranches d'achats de 30 euros. Les retraits d'espèces effectués avec la carte Oney (cotisation annuelle à partir de 15 euros l'an) ne permettent pas non plus de cumuler des euros.

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- © La carte Amazon, en métal bleu ou graphite, est réservée aux résidents américains et aux abonnés au service Amazon Prime.

Quelques banques ont aussi des systèmes de cash-back mais limités à des achats réglés par carte dans des enseignes partenaires. C'est le cas de LCL notamment, mais son système n'est pas simple pour l'utilisateur. Celui-ci doit d'abord accéder à son compte en ligne et désigner les enseignes partenaires dans lesquelles il souhaite bénéficier des offres.

Tous ces systèmes de cagnotte proposés en France avec une carte de paiement font pâle figure à côté de celui proposé par Amazon depuis le début de l'année 2017 aux États-Unis.

Amazon s'est allié avec la banque américaine Chase

Sa carte bancaire Visa, lancée avec la banque Chase (groupe JPMorgan Chase & co), accorde jusqu'à 5% de gain aux abonnés au service Amazon Prime pour tous leurs achats en ligne sur la plateforme du géant américain. La ristourne atteint 2% pour les paiements effectués avec cette carte dans les restaurants, stations-service ou drugstores.

L'arrivée en France de concurrents comme Orange sur les services bancaires ne va-t-elle contraindre les banques traditionnelles à revoir leur position, a priori conservatrice, sur le cagnottage associé à la carte bancaire ?

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco