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Cette chaîne québécoise de frites va-t-elle s'enraciner en France?

L'entreprise vise l'implantation de cinq nouvelles franchises au cours des cinq prochaines années dans l'Hexagone.

L'entreprise vise l'implantation de cinq nouvelles franchises au cours des cinq prochaines années dans l'Hexagone. - Frites Alors! Google StreetView

Présente à Lyon depuis 2012, la chaîne Frite Alors!, qui promeut la très roborative "poutine" québécoise, ouvre un deuxième restaurant dans la capitale des Gaules. Et prévoit d'autres ouvertures de fast food dans l'Hexagone.

Alors que la bataille du burger haut de gamme bat son plein depuis l'arrivée de la chaîne Five Guys à Paris, la France va-t-elle accueillir à bras ouvert une chaîne de frites québécoises? Pour l'instant, dans l'Hexagone, la zone de chalandise de l'enseigne Frite Alors! se limite à Lyon. Elle y a ouvert son premier restaurant en 2012. À la mi-juillet 2016, les Lyonnais ont vu poindre une deuxième franchise de la chaîne dans leur ville.

"Forts de cette expérience et en accord avec notre franchiseur québécois, nous allons à présent entamer la phase de développement de la chaîne en France" proclame aujourd'hui la direction de chaîne de restauration rapide sur son site internet.

Commercialisant des frites et des burgers, l'enseigne s'est surtout fait une spécialité de la poutine québécoise, plat roboratif et... calorique. D'ailleurs, affichant avec humour la couleur, la maison-mère des restaurants a été baptisée... Cholestérol Plus. La poutine n'est autre qu'un plat de frites avec une sauce brune et des morceaux de fromage, un "classique" de la cuisine québecoise comme le le sirop d’érable qui se verse sur les pancakes, ces crêpes épaisses. 

Son premier restaurant lyonnais serait particulièrement rentable

"Nous visons en priorité les grandes agglomérations mais des villes moyennes peuvent aussi être intéressantes et constituer un axe de croissance" explique la chaîne, créée en 1991 et qui s'autoproclame "la friterie belge made in Québec".

L'entreprise n'affiche pas de projet d'expansion démesuré en France. Elle vise l'implantation de cinq franchises au cours des cinq prochaines années dans l'Hexagone, selon le site internet du journal québécois La Presse.

Son premier établissement lyonnais serait le troisième sur le plan de la rentabilité sur les seize restaurants que compte au total la chaîne. Le succès de la poutine expliquerait en partie ces bons résultats. "Au Québec, elle représente le tiers du chiffre d'affaires. Mais là-bas (à Lyon, NDLR), les trois cinquièmes" explique Jean Jurdant, le président de l'entreprise, dans le quotidien québécois.

Son tropisme pour la France et l'Europe s'explique aussi pour des raisons économiques, dues au moindre coût des denrées de base et des loyers dans notre pays par rapport à une grande ville comme Montréal. 

Frédéric Bergé
https://twitter.com/BergeFrederic Frédéric Bergé Journaliste BFM Éco