Champagne : des bulles en or pour le commerce extérieur
Les bouchons de champagne vont sauter ce 31 décembre, lors du passage à la nouvelle année. Mais moins que l’année précédente !
Les expéditions du prestigieux vin à bulles champenois sont, en effet, en recul. Le dernier décompte effectué par le Comité interprofessionnel du vin de champagne(CIVC) fait état d’une baisse de 10,3 % sur le mois de septembre 2012 par rapport à la même période de l’année 2011. Sur un an, les livraisons ont chuté de 4,1%. Les chiffres définitifs pour la totalité de l’année ne seront connus qu'au cours du mois de janvier.
Les vignerons s’attendaient à ces mauvaises performances, après deux belles années. Les résultats de 2011 ont même été historiques, avec un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros (+ 7,3% qu’en 2010). Mais malgré l’ivresse des bulles, les amateurs de champagne sont, eux aussi, gagnés par la morosité économique. Le phénomène est particulièrement vrai en France, qui représente 56% des débouchés.
Le Royaume-Uni plus gros marché après la France
Heureusement, la casse sera limitée grâce à la force de l’exportation, qui génère un chiffre d’affaires de 1,2 milliard vers les pays de l’Union européenne et 1 milliard d’euros pour le reste du monde.
D’ailleurs, les vins et spiritueux constituent le deuxième poste excédentaire du commerce extérieur français (seul l’aéronautique fait mieux !). Et à lui seul le champagne en apporte un quart. Une performance que l’on doit en priorité au Royaume uni (34 millions de bouteilles expédiées en 2011), puis aux Etats-unis (19,4 millions) et aussi en Allemagne.
Mais le brevage est en train de conquérir de nouveaux marchés. En Australie, les exportations ont bondi de 32% en 2011, un record. Mais la Russie (+25 %) et Singapour (+20%) sont aussi en bonne voie.