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Assurance Banque

Changer de banque: pourquoi c'est la galère

Selon l'UFC-Que choisir, 7,5% des Français changent de banque chaque année.

Selon l'UFC-Que choisir, 7,5% des Français changent de banque chaque année. - -

Selon une enquête de l'UFC Que Choisir, changer de banque en France relève aujourd'hui d'un parcours du combattant injustifié, malgré une loi de 2009 censée faciliter les transferts. Explications.

Selon l'UFC Que Choisir, 7.5% des Français changent de banque chaque année, alors que le double (15% des clients) souhaiteraient le faire. Pourquoi donc la moitié des usagers ne s'exécutent-ils pas ? Parce que transférer ses comptes est un vrai parcours du combattant, à en croire l'association.

300 euros pour un transfert

En premier lieu, les banques françaises imposent des « frais de sortie » importants. La clôture d’un compte courant est aujourd’hui gratuite (et inscrite dans la loi), mais les établissements facturent au client le transfert de la plupart des comptes d’épargne (PEL, CEL, PEP, etc...). Résultat: en moyenne, le coût réel d'un transfert serait de 300 euros. De quoi décourager beaucoup de candidats. Autre motif de difficulté, les changements de domiciliation bancaire. Une seule erreur dans les nouvelles coordonnées transmises à EDF ou à son propriétaire peut aboutir à un incident de paiement. Pour certains, c'est un fichage direct à la Banque de France.

Que deviennent les crédits contractés auprès d'une banque?

Un autre obstacle - et pas des moindres - survient souvent: l'existence de crédits dans une banque. La plupart des contrats stipulent que le client s'engage à ne pas changer de banque jusqu'à l'échéance de son crédit. Enfin, dans le cas d'un prêt immobilier, un changement d'établissement bancaire signifie souvent des remboursements anticipés, qui peuvent s'élever à plusieurs milliers d'euros.

« Seule la loi pourra faire entendre raison aux banques »

Pour Maxime Chipoy, chargé de mission banque-assurance à l'UFC-Que choisir, les clients sont systématiquement les « dindons de la farce­­ » face à des banques qui « ne tiennent jamais leurs engagements ». « Seule la loi pourra leur faire entendre raison », conclut l'enquête de l'organisation de défense des consommateurs.