"Chemise arrachée" à Air France: prison avec sursis requise en appel
De trois à cinq mois de prison avec sursis ont été requis lundi contre quatre ex-salariés d'Air France, jugés en appel à Paris pour l'épisode de la "chemise arrachée" de deux cadres de la compagnie.
L'avocat général a réclamé une peine plus importante qu'en première instance pour deux de ces quatre prévenus, jugés pour des violences lors d'une manifestation qui avait dégénéré devant le siège d'Air France à Roissy en 2015.
Le magistrat a demandé à la cour d'appel de confirmer les peines de trois et quatre mois avec sursis des deux autres prévenus. Il a aussi réclamé la confirmation des peines d'amende de 500 euros prononcées contre huit autres prévenus poursuivis pour des "dégradations" commises le 5 octobre 2015.
Manifestation qui tourne mal
Ce jour-là, une manifestation contre un projet de restructuration menaçant des milliers d'emplois avait dégénéré à l'aéroport de Roissy lorsqu'une foule de manifestants avait brutalement envahi la salle où se tenait un Comité central d'entreprise (CCE).
Pris à partie alors qu'ils exposaient le plan, Xavier Broseta, le directeur des ressources humaines de l'époque, et Pierre Plissonnier, le responsable de l'activité long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.
Les images des deux cadres forcés d'escalader un grillage pour échapper à la foule avaient fait le tour du monde.