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Chez Renault, les bénéfices augmentent mais la rémunération de Ghosn diminue

La rémunération maximale de Carlos Ghosn, baisse de 2,7%

La rémunération maximale de Carlos Ghosn, baisse de 2,7% - Éric Piermont - AFP

La rémunération maximale que Carlos Ghosn devrait toucher au titre de ses performances en 2016 a diminué de 2,7% au total, selon le document de référence publié par Renault.

Si Renault a affiché des résultats record en 2016, Carlos Ghosn n'en a pas vraiment récolté les fruits. En effet, comme il s'y était engagé fin juillet dernier, le PDG de Renault-Nissan a diminué le plafond de sa rémunération variable, de 150 à 120% du fixe.

Résultat: la rémunération maximale que peut percevoir Carlos Ghosn au titre de 2016 a diminué par rapport à celle de 2015. Elle passe ainsi de 7,251 millions à 7,058 millions d'euros, soit 2,7% de moins, selon le document de référence publié par Renault.

Dans le détail, la part fixe représente 1,23 million d'euros, un chiffre inchangé depuis 2011. Une partie de la part variable, soit 353.600 euros sera "payée en espèces". Le reste de la part variable (1,06 million d'euros), est distribué sous forme d'actions de façon différé, ne sera définitivement acquis que si Carlos Ghosn reste dans l'entreprise jusqu'en février 2020. Sa rémunération variable totale s'élève ainsi à 115% du fixe, le conseil d'administration ayant estimé que Carlos Ghosn n'a pas rempli la totalité de ses objectifs qualitatifs. 

4,36 millions d'euros "d'actions de performance"

Il faut également rajouter 48.000 euros de jetons de présence ainsi que 5.522 euros d'avantages en nature liés à la mise à disposition d'un véhicule. 

Enfin et non des moindres, les 4,36 millions d'euros "d'actions de performance" ne seront définitivement acquis que si Carlos Ghosn reste jusqu'en juillet 2020 et remplit un ensemble d'objectifs en termes de marge opérationnelle et de rentabilité. Théoriquement, le PDG de Renault peut très bien ne percevoir que 0 euro sur ce volet.

En tout cas, le constructeur automobile a largement joué la carte de la transparence en détaillant sur plus d'une dizaine de pages les émoluments de son grand patron.

L'objectif est d'éviter le revers enregistré l'an passé, lorsque les actionnaires avaient rejeté la rémunération de Carlos Ghosn avant que le conseil d'administration ne choisisse de tout de même la valider. Mais cette année il ne peut en être de même. Avec l'entrée en vigueur de la loi Sapin II, le vote des actionnaires ne sera plus seulement consultatif mais bien contraignant.

Julien Marion