Le cigare cubain se fume de plus en plus

Le chiffre d'affaires du commerce du cigare cubain a progressé de 8% en 2013, a annoncé le groupe Habanos, lundi 24 février. La Chine devient un marché en forte expansion

Le chiffre d'affaires du cigare cubain a progressé de 8% à 447 millions de dollars en 2013, selon les chiffres du groupe Habanos SA, publiés lors du festival annuel du cigare cubain qui a ouvert ses portes lundi 24 février pour se terminer vendredi 28 février à la Havane.

Habanos appartient à parts égales à Cubatabaco, société d'Etat qui contrôle la promotion, la distribution et l'exportation de cigares cubains, et le franco-espagnol Altadis, racheté en 2008 par Imperial Tobacco.

Cette hausse "démontre la solidité et la tendance positive du commerce du cigare dans le monde", a souligné lors d'une conférence de presse Ana Lopez, directrice du marketing de Habanos SA. Pourtant, "l'environnement est défavorable, non seulement à cause de la crise, mais aussi des campagnes anti-tabac", a expliqué le vice-président commercial de Habanos SA, Jorge Luis Fernandez Maique

"Tout ceci nous amène à penser que le cigare cubain est en bonne santé", a estimé pour sa part le vice-président du développement du groupe, Javier Terres Ercilla.

L'Europe, plus gros marché du havane

L'Europe est restée en 2013 le plus gros marché du havane. Mais la plus forte progression a été enregistrée en Chine. Les principaux marchés du havane "entièrement fait main" sont l'Espagne, la France, la Chine, l'Allemagne, la Suisse, Cuba, le Liban et les Emirats arabes unis.

Le plus gros marché du cigare, les Etats-Unis, est interdit au groupe cubain en raison de l'embargo économique imposé à Cuba par Washington depuis plus d'un demi-siècle.

Comme à son habitude, le Festival sera clos par un grand dîner de gala à l'issue duquel sont mis aux enchères une dizaine d'humidificateurs de luxe. Les produits de cette vente (1,1 million de dollars en 2013) sont versés aux services de santé cubains.

Le cigare est un des principaux produits d'exportation de Cuba, derrière le nickel et les produits bio-pharmaceutiques.

Diane Lacaze avec AFP