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Ciment: Lafarge et Holcim discutent d'une fusion

Lafarge pourrait ainsi se marier avec Holcim

Lafarge pourrait ainsi se marier avec Holcim - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Les deux cimentiers ont indiqué, ce vendredi 4 avril, être en discussions avancées pour aboutir à une fusion "entre égaux". Aucun accord n'a encore été signé.

Les deux cimentiers Lafarge et Holcim discutent d'une éventuel rapprochement, selon un communiqué publié ce vendredi 4 avril.

L'annonce est plus précisement venue du groupe suisse qui a indiqué poursuivre des discussions à un stade avancé avec son homologue français Lafarge en vue d'aboutir éventuellement à une fusion. Le groupe ainsi créé serait valorisé en Bourse plus de 50 milliards de dollars (36,5 milliards d'euros).

Une fusion entre égaux

Lafarge, dans un communiqué distinct, précise que les discussions sont fondées sur les principes d'une fusion entre égaux et ajoute qu'aucun accord n'a encore été conclu.

Selon des statistiques publiées en décembre par le magazine professionnel Globalcement, le cimentier français est actuellement deuxième en termes de capacité de production de ciment, avec 205 millions de tonnes par an, et son concurrent suisse arrive troisième 174 millions de tonnes, la première place étant occupée par le chinois Anhui Conch (217 Mt).

"Lafarge et Holcim estiment que, compte tenu de la forte complémentarité de leur portefeuille et de la proximité culturelle entre les deux sociétés, il existe une logique à examiner un tel rapprochement, dont la réalisation se traduirait par des effets positifs tant pour les clients et les salariés que pour les actionnaires des deux groupes", écrit Lafarge.

A la Bourse de Paris, Lafarge gagne 7%. Avant l'annonce de ces discussions, l'action faisait déjà un bond dans l'après-midi, des traders citant des rumeurs de fusion avec Holcim.

Des risques de position dominante dans plusieurs pays

Les analystes préviennent cependant que Lafarge et Holcim pourraient se heurter aux autorités de la concurrence.

"Il y aurait des problèmes potentiels de concurrence aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil et en France, où une entité Lafarge-Holcim aurait une position dominante", souligne Abdelkader Benchiha, analyste chez Natixis.

J.M. avec agences