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Climat: Guillaume Garot veut «agir et agir vite»

Un rapport spécial publié la semaine dernière par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) appelle à revoir la gestion des terres en vue de réduire le réchauffement climatique. Pour Guillaume Garot, député PS de Mayenne, il y a urgence.

Pour l’ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, il ne convient pas d’agir pour remédier à la problématique que constitue le réchauffement climatique. Il y a là « la nécessité d’agir et d’agir vite. Voilà ce que nous disent aujourd’hui les scientifiques, plus d’une centaine de scientifiques provenant de dizaines de pays. Et donc on a un état précis de la connaissance sur l’état de la planète ».

Selon Guillaume Garot invité ce lundi 12 août sur le plateau de Good Morning Business, il apparaît clairement que « l’on ne peut pas durer comme cela. On ne peut pas laisser la déforestation gagner du terrain comme on le voit au Brésil en particulier. On ne peut pas laisser des systèmes intensifs, productivistes, hyper intensifs et hyper productivistes en agriculture dégrader toujours plus les sols. Donc il faut réagir. Et c’est cela que nous disent aujourd’hui les experts du Giec ».

La France, plus responsable que les autres pays ?

Sur le volet de l’hyper productivité et de l’hyper intensivité des systèmes, notamment en ce qui concerne l’agriculture française, Guillaume Garot estime qu’ « il ne faut pas laisser penser que tout irait pour le mieux dans notre pays ».

Et de poursuivre : « Heureusement, il y a aujourd’hui des Français, des agriculteurs, des organisations qui se disent qu’il faut changer notre façon de produire mais aussi notre façon de consommer. Mais on a notre part de responsabilité aussi en France. Parce que les chiffres du Giec sont éloquents. Depuis 1861, la planète a utilisé 8 fois plus de fertilisants qu’à la moitié du siècle dernier. On a utilisé deux fois plus de ressources en eau. Cela veut dire qu’on doit faire extrêmement attention. Et nous en France, nous en Europe, nous devons prendre notre part de cette tâche planétaire ».

Reste à savoir comment ? En « emprisonnant » par exemple dans un premier temps « le carbone dans le sol », détaille Guillaume Garot.