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Clotilde Delbos "ne croit pas une seconde" que Renault soit à court de cash à la fin de l'année

Certains analystes estiment à nouveau que le constructeur risque d'être à sec dès cet automne. Mais pour la directrice générale par intérim interrogée par BFM Business, ce risque n'existe pas.

La situation est tendue pour Renault qui vient d'annoncer un plan d'économie de 2 milliards d'euros. Alors que le prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros n'est pas encore bouclé, certains analystes estiment (une nouvelle fois) que le constructeur pourrait se retrouver à court de cash avant la fin de l'année.

Interrogée par BFM Business, Clotilde Delbos, la directrice générale par intérim du constructeur, dément tout risque de défaut. "Non, je n'y crois pas une seconde. Et effectivement, c'est toujours les mêmes analystes de Citigroup qui nous sortent ce genre d'analyse". 

"Un petit trou dans la caisse"

"Nous avons fait nos calculs, nous avons fait différents scénarios. Selon ces différents scénarios nous avons largement la capacité à aller de l'avant. Evidemment, nous avons négocié avec les banques avec un très grand soutien de l'Etat une facilité de paiement que nous tirerons ou que nous ne tirerons pas si nécessaire. Mais je ne vois vraiment pas de scénario dans lequel nous serions amenés à avoir une injection en capital", explique la responsable.

Reste qu'il faudra bien rembourser ce prêt et certains imaginent une montée de l'Etat dans le capital du constructeur. "Franchement, ce n'est absolument pas à l'ordre du jour et ça n'a d'ailleurs pas été discuté. Aujourd'hui, nous estimons qu'avec le plan que nous sommes en train de mettre en oeuvre (...) nous réduisons nos coûts de 2 milliards d'euros par an, le coût d'implémentation de ce plan est d'1,2 milliard donc bien inférieur".

"Donc vous voyez bien que ce plan s'autofinance. Aujourd'hui, les difficultés de trésorerie que nous avons elles sont liées à un problème de besoin en fond de roulement, il faut que payions nos fournisseurs (...) et qu'à ce stade nous n'avons pas beaucoup de rentrées d'argent, on a un petit trou dans la casse. C'est cette partie difficile qu'il va falloir passer mais à terme nous allons restaurer la compétitivité de Renault ce qui nous permettra de rembourser les lignes de crédit que nous aurons tiré".

Olivier Chicheportiche