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La CNIL poursuit sa bataille contre Google

Isabelle Falque Pierrotin était l'invité de BFM Business ce jeudi 3 octobre

Isabelle Falque Pierrotin était l'invité de BFM Business ce jeudi 3 octobre - -

Isabelle Falque Pierrotin, présidente de la CNIL, était l'invitée de BFM Business ce jeudi 3 octobre. Elle explique les manquements de Google par rapport au droit français et européen.

La bataille contre Google n'est pas prête de prendre fin. Isabelle Falque Pierrotin, présidente de la Commission Nationale de l'Iformatique et des Libertés (CNIL) et invitée de BFM Business ce jeudi 3 octobre, revient sur ce bras de fer.

"En juillet, nous avons mis Google en demeure. Le dernier jour, le 27 septembre, ils nous ont envoyé un pavé de 23 pages dans lequel ils nous expliquaient que la CNIL française n'était pas compétente par rapport à eux et qu'ils contestaient tous les manquements en cause".

Cela a une conséquence directe, "cela ouvre la possibilité de prononcer le cas échéant, une sanction par rapport à Google. Ce qu'il faut que Google comprenne, c'est que nous ne leur demandons rien de plus que de respecter le cadre juridique français et européen".

Maîtrise de ses données personnelles

La CNIL leur reproche trois manquements : de ne pas suffisamment informer les internautes de l'utilisation qui est faite des données personnelles, de conserver les données pour une durée qui n'est pas précisé et la combinaison quasiment illimitée entre ses nombreux services des données personnelles.

Mais la CNIL n'est pas seule. Les autres pays européens connaissent le même problème avec Google. "Face à un grand acteur d'internet, il faut lui faire comprendre qu'il doit respecter les règles européennes. Nous réfléchissons à des sanctions importantes comme une amende de 2% du chiffre d'affaires".

Mais Isabelle Falque Pierrotin tient à rappeler qu'elle n'a rien contre le moteur de recherche. "Personne ne veut contester la capacité de Google d'innover et de s'améliorer. La question est de donner à ses clients la maitrise et le contrôle sur leurs propres données personnelles. Ce n'est pas que les gens ne veulent pas partager leurs données personnelles, c'est qu'ils veulent savoir à quoi cela sert".

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