CO2: les constructeurs automobiles veulent amadouer Bruxelles
L'industrie automobile est un sujet de friction en Europe. Bruxelles veut obliger les constructeurs à commercialiser des gammes de voitures émettant en moyenne 95 grammes de CO² par kilomètre d'ici à 2020, contre 157 depuis 2007.
Pour défendre son industrie automobile, Berlin cherche à obtenir un délai supplémentaire. Après avoir longtemps refusé de soutenir la position allemande, Renault et PSA poussent la France à changer d'avis.
C'est un paradoxe mais les constructeurs automobiles français et allemands font cause commune pour obtenir un report de la nouvelle directive. Pour les Allemands spécialistes de grosses cylindrées, l'étape à franchir serait considérable. Cela les obligeraient à développer des modèles plus petits, plus légers et surtout moins sportifs.
Les Français demandent également un délai
Les Français, eux, sont déjà plutôt bons élèves en la matière. Ils disposent donc d'un avantage comparatif face à leurs concurrents allemands. Pourtant, eux aussi, estiment avoir tout à gagner avec un délai supplémentaire. Cela leur permettraient, explique-t-on en interne, de disposer de 4 années de plus pour amortir les très lourds investissements nécessaires au développement d'un moteur capable de consommer 4 litres au 100.
De quoi disposer de marges de manœuvres supplémentaires pour continuer à investir sur leur croissance à l'international. Pays émergents en tête.